Une véritable artillerie musulmane s'est abattue ces derniers temps sur l'Evangile de Jean.
Celle-ci remet tout particulièrement en cause l’authenticité du passage relatant l’abolition par Jésus de la loi du Pentateuque condamnant la femme adultère à la lapidation.
Tout d’abord, citons le passage en entier :
« Yeshoua', lui, va au Mont des Oliviers ; à l'aube, de nouveau, il arrive au Temple, et tout le peuple vient à lui. Il s'assoit et les enseigne. Alors les scribes et les pharisiens amènent une femme surprise d’adultère. Ils la place au centre. Ils lui disent : « Rabbi, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Dans la Loi, Moïse nous a commandé de lapider celles-là. Toi, donc, que dis-tu ? »
« Yeshoua', lui, va au Mont des Oliviers ; à l'aube, de nouveau, il arrive au Temple, et tout le peuple vient à lui. Il s'assoit et les enseigne. Alors les scribes et les pharisiens amènent une femme surprise d’adultère. Ils la place au centre. Ils lui disent : « Rabbi, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Dans la Loi, Moïse nous a commandé de lapider celles-là. Toi, donc, que dis-tu ? »
Ils disent cela pour l’éprouver et pour avoir à l'accuser. Mais Yeshoua' se courbe, du doigt il écrit en bas, sur la terre.
Ils demeurent pour le questionner. Il se relève et leur dit : « le sans-péché parmi vous que le premier sur elle, il jette la pierre. »
Il se courbe de nouveau et il écrit sur la terre. Ayant entendu, ils sortent un à un, en commençant par les plus vieux. Il reste seul, et la femme au milieu. Yeshoua' se relève et lui dit : « Femme, où sont-ils ? Pas un ne t'a jugée ? Elle dit : « Pas un, monsieur » ; Alors Yeshoua' lui dit « Moi non plus je ne te juge pas. Va, dès cet instant, ne pèche plus. » (Evangile selon Jean 8, 1- 11)
La lecture de ce passage en hébreu, donc dans la langue originelle de Yeshoua'-Jésus (l'hébreu et non l'araméen !), est susceptible de convaincre de son authenticité. Il y a tant de jeu de mots, d’allitérations, d’allusions bibliques, que seul un disciple hébraïsant de Jésus, du Ier et IIème siècle, aurait pu l’écrire.
Ce texte contient aussi des détails que nul n’aurait pu inventer : par exemple, que Jésus n’enseigne pas debout (comme dans 7, 37 et 10, 23-24), mais assis, car il se trouve dans la partie du Temple où les "sages" de la Torah avaient le droit de s’asseoir (Jn 8, 20 et MC 12, 41). Ou encore qu'il écrit du doigt (le seul de tout le "Nouveau Testament" à nous montrer Jésus en train d’écrire, ce qui contredit l’image d'Epinal d'un Jésus illettré !). Bien des exégètes auraient "vendu leur âme à Satan" pour savoir ce que Jésus avait écrit ! Mais le fait-même que l'Evangile de Jean l'ignore, renforce l'authenticité de ce passage.
Il est donc impossible que ce texte ait pu être écrit par un évêque grécisant ou latinisant du IVème et encore moins du IXème siècle comme certains exégètes musulmans "éclairés" l'insinuent et le prétendent.
Ces derniers rétorquent que ce passage est absent de nombreux anciens manuscrits de l’Evangile de Jean. Certes, mais ils devraient alors se poser la question suivante : puisque ce passage n’est pas authentique, comment se fait-il que les chrétiens, dès le IIème siècle, n’ont jamais lapidé les femmes adultères ?
Ajoutons à cela que si ce passage est absent d’anciens manuscrits, il est bel et bien présent dans des manuscrits non moins anciens (notamment Le Codex Bezae Cantabrigensis). De plus, de nombreux "Pères de l'Eglise" des IIème, IIIème, IVème et Vème siècle, comme Papias, Ambroise, Augustin, ou Jérôme, le citent.
Ajoutons à cela que si ce passage est absent d’anciens manuscrits, il est bel et bien présent dans des manuscrits non moins anciens (notamment Le Codex Bezae Cantabrigensis). De plus, de nombreux "Pères de l'Eglise" des IIème, IIIème, IVème et Vème siècle, comme Papias, Ambroise, Augustin, ou Jérôme, le citent.
Voici ce que dit par exemple Augustin (IVème siècle) lorsqu’il révèle la raison de l’occultation de ce passage dans certains manuscrits :
« On trouve même des chrétiens de peu de foi ou plutôt ennemis de la vraie foi, qui craignant l’impunité pour leurs femmes, arrachent des exemplaires sacrés le récit de l’indulgence accordée par Jésus-Christ à la femme adultère. » (De coniugiis adulteris)
« On trouve même des chrétiens de peu de foi ou plutôt ennemis de la vraie foi, qui craignant l’impunité pour leurs femmes, arrachent des exemplaires sacrés le récit de l’indulgence accordée par Jésus-Christ à la femme adultère. » (De coniugiis adulteris)
Ce passage de l'Evangile de Jean a donc été compris par certains chrétiens dévots comme une légitimation de l'adultère féminin qu'il fallait à tout prix censurer !
A ce propos, voici ce qu’en dit aussi Ernest Renan :
« Le récit de la femme adultère laisse place à de grands doutes critiques. Ce passage manque dans les meilleurs manuscrits ; je crois cependant qu’il faisait partie du texte primitif. Les données topographiques des versets 1 et 2 ont de la justesse. Rien dans le morceau ne fait disparate avec le style du quatrième Evangile. Je pense que c’est par un scrupule déplacé, venu à l’esprit de quelque faux rigoriste, sur la morale en apparence relâchée de l’épisode, qu’on aura coupé ces lignes qui pourtant, vu leur beauté, se seront sauvées, en s’attachant à d’autres parties des textes évangéliques… On comprend en tout cas beaucoup mieux qu’un tel passage ait été retranché qu’ajouté. » (E. Renan, Vie de Jésus)
« Le récit de la femme adultère laisse place à de grands doutes critiques. Ce passage manque dans les meilleurs manuscrits ; je crois cependant qu’il faisait partie du texte primitif. Les données topographiques des versets 1 et 2 ont de la justesse. Rien dans le morceau ne fait disparate avec le style du quatrième Evangile. Je pense que c’est par un scrupule déplacé, venu à l’esprit de quelque faux rigoriste, sur la morale en apparence relâchée de l’épisode, qu’on aura coupé ces lignes qui pourtant, vu leur beauté, se seront sauvées, en s’attachant à d’autres parties des textes évangéliques… On comprend en tout cas beaucoup mieux qu’un tel passage ait été retranché qu’ajouté. » (E. Renan, Vie de Jésus)
La situation est donc à l'opposé des allégations musulmanes : ce passage de l'Evangile de Jean n'a pas été rajouté, mais au contraire ! Ce sont des évêques obscurantistes et scrogneugneux du Moyen-Age qui l'ont biffé et effacé de l'Evangile de Jean !
Et si les musulmans tiennent tant à nier l’authenticité de ce passage, la raison en est double : 1. Justifier la poursuite de la lapidation dans les Etats musulmans. 2. Justifier le Coran, car tout le Coran ne tient que sur l’allégation de la falsification du Pentateuque et des Evangiles, selon la tautologie suivante : Ce n’est pas le Coran qui est bourré de bourdes mais la Torah et les Evangiles qui ont été falsifiés.
Conclusion :
Ce passage de l’Evangile de Jean qui fait abolir par Jésus la lapidation de la femme adultère, est authentique.
Il est grand temps que les musulmans qui se disent "modérés" ou "éclairés" fassent un effort pour amender la législation musulmane sur la lapidation de la femme adultère, ou à tout le moins, pour manifester en faveur de l’abolition de cette pratique abominable dans tous les Etats islamiques.
Or, non seulement ils ne le font pas mais ils s'escriment en vain à remettre en cause l'authenticité de ce passage de l'Evangile de Jean dénonçant la lapidation de la femme adultère.
Et cela révèle tout de leurs intentions ! Comment ensuite croire en leur sincérité et à leur "bonne foi" lorsqu'ils déclarent vouloir faire partie intégrante du monde civilisé, progressiste, libre, tolérant, ouvert, et en un mot HUMAIN ?!
David A. Belhassen
Bonsoir David ! Le coran a été rédigé par des misogynes, se servant de la loi judaïque (lapidation) en cas d'adultère, et je suis convaincue qu'ils se fichent royalement du créateur et appliquent leur désirs meurtriers ! C'est mon opinion ! et je considère les musulmans comme de vrais psychopathes !
RépondreSupprimerBonsoir Malika. Certes ! Mais pour les démasquer, il faut les attaquer sur leur propre terrain : la théologie !
RépondreSupprimerIl y a en effet, à mon sens, comme le dit Malika Alicia, une dimension psychopathologique dans l'islam et pas seulement celui des intégristes, qui n'est qu'un islam pur de toute compromission. Comment une religion peut-elle être à ce point vérolée de mensonges et de mauvaise foi ? Je peux comprendre la violence religieuse et même le fanatisme (Ils sont présents dans le judaïsme), mais pas le mensonge. Celui-ci est une oeuvre du Diable, pour le dire naïvement et, plus sérieusement, il a quelque chose de schizophrénique. Je ne me l'explique pas. J'espère le comprendre un jour.
RépondreSupprimerL'impression de frères ennemis, comme Edom et Jacob, mais d'une inimitié plongeant jusqu'à l'idée de soi. Comme si, par les hasards sans doute de l'histoire, Israël s'était approprié l'Alliance de Dieu, comme Jacob le droit d'aînesse, laissant ainsi au coeur d'Edom une rancoeur indélébile,imprescriptible, ne visant pas seulement Jacob, mais Isaac qui l'a béni et Dieu lui-même. Comme s'il avait fallu créer un anti-Dieu, une anti-vérité, un anti-humanisme afin de corriger l'injustice de Dieu. Certes Jacob a triché. Le vrai menteur, c'est lui, et Dieu l'a avalisé ! Mais notre relation à Dieu n'est-elle pas fondée sur le mensonge ? Qui a vu Dieu, qui l'a entendu ? Personne, et parler en son nom est donc une imposture. Se dire l'héritier de Dieu ou son fils, sa creation, est un mensonge, mais sans lequel notre existence n'a aucun sens. Nous mentons sur nous-mêmes afin de nous donner du sens.
Seulement l'idée du Dieu unique ne pouvait pas naître universellement. Elle fut le produit d'une histoire, pas israélite à l'origine d'ailleurs, mais plutôt égyptienne. Elle devait naître du mouvement brownien des peuples avant de se déveloper dans les tribulations des descendants de Canaan et d'y créer, au sein de ce même peuple, une vendetta ontologique, le Mal contre le Bien, mais un Bien usurpé, n'offrant plus que le Mal au partage.
Bonsoir Michel. J'ai lu attentivement votre commentaire, et je m'oppose à votre analyse fondée sur le parallèle Edom-Jacob, Islam-Judaïsme. Ce parallèle, qui se fonde sur la mythologie propagandiste judaïco-monothéiste et lui accorde foi -au moins d'un point de vue symbolique- est une vue de l'esprit erronée historiquement parlant et un leurre éthique ! Les Edomites étaient des Hébreux non moins que les Israélites ! Et si à une certaine époque, les Edomites et les Israélites judéens se sont affrontés, la faute revenait aux classes dirigeantes Israélites judéennes avec leurs prétentions d'hégémonie politique et religieuse. Les Edomites ont en fait été beaucoup plus loyaux à l'égard des Israélites judéens que l'inverse.La preuve ? A l'époque de l'occupation romaine, les Edomites étaient parmi les plus fervents et actifs pour bouter les Romains de l'ensemble du Pays des Hébreux ! Ils se trouvaient avec les Zélotes et les Sicaires, en première ligne pour libérer Israël et Jérusalem ! Alors cessons de les calomnier et ne faisons pas d'eux une sorte d'archétype de la haine arabo-musulmane contre les Israélites. Cela fait le jeu de la propagande musulmane qui veut présenter l'islam comme la religion "aînée". Or, comme il n'y a aucun rapport de filiation entre les Hébreux ishmaëlites et l'islam, il n'y a aussi aucun rapport ethnique entre les Hébreux édomites et les "arabes" du Hedjaz.
RépondreSupprimerNice post
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