Depuis
la série d'attentats perpétrés en France par des islamistes, nous
assistons à une sorte d'auto-flagellation qui prend des allures
pseudo-christiques du genre : "Vous
n'aurez pas ma haine"
!
Cet
angélisme gaucho-boboïste, qui fait bien le jeu de l'islam, a eu
recours à certaines sentences de Jésus, présentées comme un
pacifique-collabo qui incite à ne pas se défendre contre les
criminels, les envahisseurs, et les "jihadistes" de
l'époque !
Qu'en
est-il au juste ?
Tout
d'abord, voici les versets en question sur "tendre la joue"
:
LUC
6, 28-30
"Bénissez
ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si
quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si
quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre aussi ta
tunique. Donne
à qui te demande, et ne réclame pas ton bien à qui s'en empare.…
MATTHIEU
5, 39-40 :
Mais
moi, je vous dis de ne pas résister au haineux. Si quelqu'un te
frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un
veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui aussi ton
manteau.
Ces
paroles d'Evangiles ne sont pas des 'nouveautés' de Jésus, mais se
réfèrent à une série de versets de la Bible israélite judaïque
(malencontreusement nommée 'Ancien Testament'), dont se sont
inspirés les Evangélistes.
J'ai
livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui
m'arrachaient la barbe ; je n'ai pas dérobé mon visage aux
ignominies et aux crachats.
Il
présentera la joue à celui qui le frappe, Il se rassasiera
d'opprobre.
Michée
5:1
: Avec la verge on frappe sur la joue le juge d'Israël.
L'exégèse
christique pense que l'incitation de Yeshou'a (le
nom hébreu originel de Jésus) à
"tendre l'autre joue", aurait un lien direct avec ces
versets et qu'il est question d'une sorte d'auto-flagellation et de
soumission au méchant.
Mais
cette exégèse est biaisée ! Jésus ne s'adresse aucunement à un
"méchant" ou à un oppresseur, de surcroît étranger et
ennemi du peuple d'Israël, dénué de toute éthique. Car, en dépit
des apparences, la sentence de Jésus ne se fonde pas sur les versets
précités, mais sur un tout autre verset, celui du Livre des
Proverbes 25, 21-22 :
Si
celui qui te hait a faim, nourris-le de pain et s'il a
soif, abreuve-le d'eau. Car ce sont des braises que tu
répands sur sa tête.
En
fait, pour Jésus il s'agissait de raviver la conscience morale de
tout quidam dans le peuple d'Israël, et indirectement chez
les autres peuples. Ce quidam n'est pas forcément un "méchant",
ni un occupant oppresseur, mais quelqu'un qui a développé une
haine gratuite envers son prochain.
D'ailleurs
le même Livre des Lamentations qui parle de "présenter la
joue", enjoint de punir les "méchants" et les
criminels (versets 64-66) :
Tu
les poursuivras de ton ire, et tu les extermineras de dessous les
cieux de Yahweh !
D'autre
part, Jésus lui-même a dit (Matthieu 10, 34) : "Je
ne suis pas venu apporter la paix mais l'épée".
De surcroît, il enjoint à ses disciples de se munir d'armes (Luc
22-36) en vue d'une éventuelle rébellion armée contre l'occupant
romain : "que
celui qui n'a point d'épée vende son vêtement et achète une
épée".
Jésus,
n'était donc pas un "doux agneau", figure légendaire
relayée par l'image d'Epinal, mais un résistant et un patriote
hébreu qui aspirait à la rédemption et à la libération d'Israël.
Et cette libération exigeait de bouter l'occupant romain hors du
pays.
Ce
n'est qu'au dernier moment, lorsqu'il comprit que la cruelle
répression romaine s'achèverait dans un bain de sang innocent, avec
des représailles contre la population civile, femmes, enfants,
vieillards, qu'il fit marche-arrière et préféra sa propre mort à
celle de ses compatriotes israélites.
David A. Belhassen
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