Préambule :
Cet article fait partie d'un ensemble
d'articles qui fait une analyse critique de l'Histoire du peuple Hébreu.
Commençons donc par l'Etymologie.
I.
Que signifie "Israël" ?
Le livre biblique de la Genèse (32, 29) donne
une double signification à "Israël" : "Dieu luttera" et
"Il (Jacob) luttera avec Dieu". C'est donc un nom théophore composé d'une
déclinaison de la racine verbale "SRH" (lutter) et de "EL"
(Dieu).
Mais c'est une explication théologique et non
étymologique. En vérité, l'étymologie nous montre que ce nom théophore n'est pas composé de la racine
verbale SRH qui signifie "lutter" mais de la racine tri-consonantique
YShR, qui signifie "être droit".
Il est à noter que la prononciation "Ishraël"
avec un S chuintant et non "Israël" avec un S sifflant, qui est celle
des Samaritains[1], s'avère être la plus exacte d'un point de
vue étymologique. C'est ce que tend à montrer également le nom affectif Yeshouron, attribué à "Israël - Yshraël" dans le pentateuque, et qui se prononce avec un S chuintant.
Yshraël, signifie donc "Dieu est droit". Mais cette
racine tri-consonantique YShR est elle-même issue de la racine bi-consonantique
ShR, qui signifie "taureau" ou "bœuf".
Quel rapport sémantique y aurait-il entre
"droit" et "bœuf" ou "taureau" ? La réponse est simple
: un attelage bovin fait des sillons droits lors du labour d'un champ.
Entre parenthèses, cette étymologie indique
bien que les Israélites tenaient avant tout d'un peuple de petits agriculteurs et
cultivateurs sédentaires, et non - selon l'image d'Epinal surannée – d'un peuple
de "nomades et de pastoureaux". D'ailleurs, jusqu'aujourd'hui, pour
"bon matin" en hébreu, on dit "boqer tov", ce qui signifie
littéralement "bonne visite (à l'étable)" ou "bon décompte (des
veaux)".
Et si la racine est bien ShR (Taureau).
Yshraël, c'est donc le Taureau de Dieu, le Veau d'or façonné
par Aharon et que les Israélites adorèrent dans le Sinaï, provoquant ainsi l'ire
de Moïse qui le désintégra en poussière, lors d'une scène biblique haute
en couleurs et qui nous révèle en fait que les Hébreux israélites étaient à
l'origine des animistes, des totémistes, et des polythéistes.
Par quel processus énigmatique, devinrent-ils des
monothéistes "purs et durs" ? Cela déborde du cadre de notre exposé,
mais nous y reviendrons de manière succincte par la suite.
"Israël"(ou plutôt
"YsraEl"), et mieux encore "YshraEl", évoque donc "le
Taureau de Dieu", l'animal-totem de El. Or "El" était le nom
du Dieu-suprême du panthéon Hébreu-Cananéen, et "El" en hébreu
signifie "Force", "Puissance", "Energie",
"en direction de", "en aspiration à" etc… (Voir Adyah Horon, 'Erev ve Qedem, page 112).
On retrouve par ailleurs l'évocation du
Taureau en tant qu'animal-totem de El-Yahweh dans la bénédiction de Moïse à
Joseph (Deutéronome 33, 16-17) : " Béni de Yahweh son pays… et à la tête des monts du
Levant et du produit des collines de l'Eternité… et que la volonté du résidant
du buisson vienne sur la tête de Joseph et l'occiput du consacré de ses
frères. L'aîné de
son Taureau est sa majesté, et les cornes du buffle sont ses cornes… "
Israël :
Taureau de Dieu ou Veau d'or ?
Mais revenons au récit biblique : Toute la
nuit un terrible combat singulier mit aux prises Jacob (en hébreu,
"Ya'aqob) le patriarche et le père de 12 enfants qui deviendront les tribus
d'Israël, et un énigmatique homme, qui semble être un ange divin.
Cet homme s'aperçut qu'il ne parvenait pas
à vaincre Jacob le coriace. Alors, il le "pressa sur la paume de la
cuisse" et "se fixa la paume de la cuisse" de Jacob.
Que veut dire ce combat quelque peu scabreux
entre ces deux mâles ? Il est évident qu'il s'agit ici d'une métaphore ou d'une
allégorie. Mais de quoi donc ?
Poursuivons le récit biblique :
A l'aube, l'homme voulut partir. Mais Jacob
retint son adversaire, exigeant de lui qu'auparavant, il le bénisse. C'est
alors que soudain, l'homme demanda à Jacob quel était son nom ? Jacob
répondit. Mais l'homme lui rétorqua que désormais son nom sera Israël,
car il a lutté avec Dieu et avec des hommes, et il en est "parvenu".
A son tour, Jacob demanda le nom de son adversaire. Ce dernier refusa. C'est
alors que Jacob compris qu'il s'agissait d'un ange divin et qu'il avait
"vu Dieu face à face" !
Lorsque le soleil se leva, Jacob repartit, en
boitant. Et le récit biblique nous dit alors que c'est en souvenir de ce combat
que les Fils d'Israël ne mangent pas le guid ha nasheh, qui est sur
"la paume de la cuisse". Pas celle de Jacob évidemment, mais de toute
bête consommable.
Que signifie ce mystérieux "guid ha
nasheh" impropre à la consommation chez toute bête ? Les traductions
de la Bible rendent "nerf sciatique". Mais ce n'est pas ce qui est
écrit en hébreu ! "guid ha nasheh", signifie littéralement
"tendon destiné à la féminité". De quoi s'agit-il alors ?
Eh bien, il
s'agirait tout simplement de ce qui est destiné à faire un sillon chez les
femelles, donc du membre viril. En termes plus crus, du … phallus ! Est-ce à dire que pour vaincre Jacob, l'ange
de Dieu fut à ce point déloyal en lui pressant ou lui tirant le sexe et ainsi
provoquer instantanément sa claudication ?!
Nenni ! En
touchant le sexe mâle de Jacob, le "Taureau de Dieu", l'ange lui fit un
serment et lui octroya "le pacte de El", l'Alliance de Dieu !
C'est ainsi que chez les Hébreux d'antan, un
serment était ratifié. En se touchant le sexe ! Comme lorsqu'Abraham fit jurer
son serviteur Eli'ezer : "mets ta main sous ma cuisse". (Voir Genèse 24,
2).
C'est donc à la
suite de cette confrontation mythique entre "l'ange de Dieu" et son
"taureau", que naquit la confédération politique des tribus appelée
"Israël", et formée des 12 fils de Jacob "issus de sa cuisse"
! (voir Exode 1,
5)
II.
La genèse de la confédération politique
"Israël"
La contrée allant du Sinaï au sud jusqu'au Liban et le
sud-ouest de la Syrie d'aujourd'hui au nord, et de la Méditerranée à l'ouest au
désert d'Edom et Moab à l'est (voir carte) était habitée depuis plus de 5000
ans (selon l'archéologue Adyah Horon, depuis plus de 8000 ans !) par des
peuplades indigènes, toute de langue dite proto-hébraïque ou paléohébraïque, et
ayant un fondement ethnique commun.
Les frontières du Pays de Qedem
Ces peuplades ne savaient pas qu'un beau (laid ?) jour,
quelqu'un contesterait l'antériorité de leur présence sur leurs terres
ancestrales ou allait remettre en cause jusqu'à leur droit à l'existence sur la
terre de leurs ancêtres. Ils n'étaient pas allés s'inscrire à l'ONU ou à
l'UNESCO afin de faire reconnaître leur sigle national (sic !). Ils ne
pensaient pas qu'il fallait consigner une "marque déposée", un
drapeau, un emblème, un nom à leur Etat (double sic !).
Ils vivaient là tout simplement, parfois fondant
pacifiquement leurs cités et bourgs, parfois guerroyant entre eux au gré des
conflits conjoncturels, ou des jalousies, ou des ambitions belliqueuses de
quelques roitelets, de chefs de clan, d'aventuriers ou de prédateurs en mal de
sensations fortes. Mais toujours, ils conservaient la mémoire qu'ils étaient de
même souche ethnique et appartenaient au même peuple.
Squelette datant de 8000 ans retrouvé lors de fouilles archéologiques en
Israël
Un "penseur" vieux de 4000 ans, retrouvé lors de fouilles
archéologiques en Israël
Portrait d'un Hébreu 'apirou'– stèle égyptienne du XIVème
siècle avant J.-C.
Comment s'appelaient ces autochtones ?
Ils se donnèrent des noms différents : certains, les
moins prétentieux, se nommèrent "Bney ha Adamah", ("Fils de la
terre", en hébreu), donc "Bney ha Adam" ("Fils de
l'homme"), ou "Adaméens" (comme les "Edomites"). Ou
"Bney Qedem" (les "Fils du Levant", ceux qui ont à l'est le
soleil levant face au regard), ou "Bney ha Qeni" (les "Fils du
créateur", du "forgeron"), "Bney ha Qenazi" (les
"Fils de l'ancêtre"), "Bney Moab" (les "Fils du
père") ou Bney 'Ammon' (les "Fils du Petit père").
Les Fils du Levant
D'autres se définissaient géographiquement, comme les
"Cananéens" (les littoraux), les "Hébreux" (les
"Passeurs de cols", les "Collineux", les "Montagnards"
toujours en révolte).
Plus tard, il semble que cela ne suffit plus à certaines de ces
peuplades. Ils voulurent sans doute s'octroyer un nom plus spécifique et caractérisé, afin
justement de se démarquer de l'identité et du territoire de leurs frères de
sang voisins.
On peut en effet constater qu'ils firent alors appel à leur divinité locale et
tutélaire : "Bney Zebulon" (les "Fils de Zebul", dieu de la
fertilité), "Bney Asher" (les "Fils de l'arbre-totem du
bonheur"), ou encore "Bney Yehoudah" ("Les "Fils de
Hado", dieu de l'écho et de la caverne), et d'autres encore comme par
exemple "Bney Dan" et leur serpent-Dieu.
Telle était la situation lorsque des vagues
d'envahisseurs étrangers commencèrent à convoiter leurs territoires. On en relève dès le XXème siècle avant J.-C avec les Égyptiens au sud, puis avec les
Khattim (Anatoliens) au nord, et enfin à partir du XVème siècle d'abord sporadiquement, puis de façon plus intense et finalement pour un temps victorieuse avec les vagues
d'envahisseurs venus de l'ouest, donc des "îles de la mer" : les
futurs "philistins" de la côte, vers le sud.
Ces crises exigeaient sans doute une réponse adéquate pour
bouter tous ces envahisseurs hors du pays des "Fils de l'homme" de
langue paléo-hébraïque.
Il semble donc que c'est alors que se forgea l'idée d'une confédération
politico-militaire unifiant toutes ces peuplades et tribus. Avant la création de
cette confédération tribale, chaque peuplade devait défendre anarchiquement et
individuellement l'intégrité de son territoire local. Ce qui faisait le jeu de
l'envahisseur étranger. La création rapide de cette confédération
politico-militaire n'en devint sans doute que plus urgente.
Oui, mais comment la créer ? Et quelle tribu eut, la
première, l'idée de créer cette Alliance tribale politico-militaire de tous les
'Fils de l'homme" hébréophones ?
Concernant la seconde question, nous n'en savons pas
grand-chose. Hormis le fait que chronologie biblique sur l'ordre de naissance
des Fils de Jacob-Israël, est fictive et contredit tout ce qu'on sait,
historiquement parlant, des envahisseurs auxquels la confédération
"Israël" ou "Yshraël" dut se confronter.
En effet, les premiers victimes de ces envahisseurs
furent les membres des tribus du littoral : les Hébreux-Cananéens comme les
Danites, les Zébuloniens, les Ashériens etc…, et non les tribus d'au-delà du
Jourdain, comme celle de Reuben, par exemple.
Néanmoins, certains indices incitent à penser que la
première des tribus "israélites", celle qui "déterra la hache de
guerre" contre les envahisseurs étrangers, et leva le flambeau de la
résistance, fut celle de Joseph (Yossef, en hébreu, donc "celui qui
ajoutera"). Joseph, selon le narratif biblique théologico-mythique, était
le "préféré" de Jacob-Israël, le "Taureau de Dieu". L'animal-totem
de la tribu "yossefite" elle-même, était le taureau. Il est donc vraisemblable
que ce soit la première tribu qui ait fondé la confédération politico-militaire
"YshraEl", et appelé les autres tribus à la rejoindre.
Le narratif biblique nous exposant comment ces tribus ont
successivement rejoint la confédération et comment d'autres ont refusé de le
faire, est évidemment non-historique et mythique. Ce narratif fait appel à une
sorte de famille concentrique : cela commence par les Fils (tribus) issus des
"épouses légitimes" de Jacob, et s'achève par les Fils (tribus)
issues des concubines. Les premiers ayant prépondérance sur les seconds (Voir
l'ouvrage en hébreu de On Zait : "le peuple israélien").
Mais cela n'a évidemment aucun rapport avec les femmes
supposées de Jacob-Israël, mais de conjonctures politiques, militaires, et
géographiques. Les tribus de l'arrière-pays montagneux, nordique et sudiste, comme
celle de Joseph en Samarie, de Issakhar en Galilée, de Judah en Judée, eurent a priori plus le loisir à se préparer à la résistance et à la bataille que d'autres tribus
plus nonchalantes ou moins aguerries ou moins prestigieuses ? (Voir à ce
propos, le cantique de Déborah, Livre des Juges, chap V).
D'autres peuplades des "Fils de l'homme" ou
" des Fils du Levant" auraient quant à eux refusé catégoriquement de répondre présent
à l'appel et de rejoindre la confédération d'Israël. Elles craignaient sans doute pour
leur indépendance face à l'hégémonie israélite naissante. Ainsi Edom, Moab,
'Ammon, qui sont toutes maudites dans les passages bibliques rédigés plus tard par l'hénothéisme
israélite, revendiquèrent farouchement leur souveraineté.
La stèle de Misha', roi de Moab et ennemi juré de
l'Alliance israélite, écrite en langue hébraïque !
D'autres encore, fondèrent semble-t-il une Alliance concurrente de
leur cru, fédérant les "Fils du Levant" du Néguev et du Sinaï. Ainsi
Yshma'El ("Ismaël" en transcription française), et qui signifie
"El entendra" pour faire pendant à "YshraEL".
Mais on constate aussi que ces mouvements de tribus étaient fluctuants. Ainsi, l'on sait qu'une partie de l'Alliance ismaélite fit scission, pour rejoindre la
Confédération israélite. Ce fut le cas par exemple de Shim'on ("le petit
entendant", en hébreu) qui se sépara de Yshma'El, nous répète la Bible. Remarquons d'ailleurs que
Yshma'El et Shim'on, sont des termes de même racine verbale : ShMA' = Entendre.
Une lecture critique de la Bible nous permet de comprendre que cette confédération israélite "YshraEL", avait
non seulement besoin de chefs, de "juges" pour la consolider et la
mener, mais aussi d'un emblème. Tout laisse penser que cet emblème fut naturellement au départ
"Le Taureau" (donc le "Veau d'or") de Joseph et de son
ancêtre-totem Jacob. Mais les autres tribus auraient aussi exigé également d'arborer
leurs emblèmes-totems : le serpent chez Dan, l'âne chez Issakhar, le loup chez
Benjamin, le lion chez Judah, la gazelle chez Naphtali etc… Et c'est d'ailleurs
ce que la Bible elle-même évoque par réminiscences et atavismes involontaires.
Un compromis semble avoir été trouvé : dans l'Arche de
l'Alliance israélite, furent déposés – non pas les mythiques et anachroniques "débris
des Tables de la Loi de Moïse" – mais très probablement les noms et les emblèmes des tribus
ayant au fur et à mesure rejoint la Confédération !
L'existence de l'entité géopolitique nommée
"Israël" est attestée par l'archéologie. Entre autres, la stèle du
Pharaon Merneptah en hiéroglyphes, datant du XIIIème siècle avant J.-C, et dans
laquelle il se prévaut de ses victoires, tout en mentionnant nommément
"Israël". Alors qu'à cette époque, les Israélites prétendument
"sortis d'Egypte" étaient encore, selon la Bible, des errants dans le
Sinaï...
La stèle de "triomphe" du Pharaon Merneptah
C'est là, la preuve indubitable non seulement de l'existence
d' "Israël" des tribus Hébreux-israélites, mais aussi
de l'existence des autres Hébreux non israélites, comme les Cananéens et autres
"Fils de l'homme" de cette contrée.
Du fait de son importance, voici le passage entier de la stèle, avec sa
traduction littérale transcrite par les égyptologues les plus renommés :
Affaibli Tahanou
Réduit au silence Khatti
Dévasté Kena’an en tout mal
Prise Ashqelon
Saisie Guezer
Yeno’am a été comme si elle n'avait pas été
Isra'el est désertifié, plus de semence
Hor a été comme une veuve pour l'Égypte
Affaibli Tahanou
Réduit au silence Khatti
Dévasté Kena’an en tout mal
Prise Ashqelon
Saisie Guezer
Yeno’am a été comme si elle n'avait pas été
Isra'el est désertifié, plus de semence
Hor a été comme une veuve pour l'Égypte
Sur les huit peuples, contrées, et citées mentionnées, six sont de langue
hébraïque et d'ethnie hébreue-cananéenne !
"L'Alliance d'Israël" tribale ne fut pas
éphémère. Elle perdura plus de 300 ans, jusqu'au royaume unifié des règnes de
Saül, de David et de Salomon.
A la mort de celui-ci (Xème siècle avant
J.-C.), un schisme suscita au sud le « Royaume de Judah » et
au nord un royaume qui conserva le nom originel « Israël », dirigé par la
tribu la plus puissante : celle de Yossef, et de son "fils" Ephraïm,
béni deux fois par Jacob le "Taureau de El".
Néanmoins, même à son heure de gloire, cette Alliance
englobait moins de la moitié du "monde hébreu". La plupart des
autres « Fils de Qedem », comme les Edomites, les Moabites,
ou encore les Cananéens du Nord, ou les Zébuloniens de Tyr et
Sidon (les 'Phéniciens'), pourtant tous de langue hébraïque et de même
ethnie "levantine" indigène, se maintinrent en dehors de cette Alliance,
si ce n'est en hostilité à elle.
Aux VIIème et VIème siècle avant J.-C, les conquêtes
assyriennes puis babyloniennes sonnèrent le glas du "monde hébreu"
dans toute son étendue géographique, y compris celle de l'Alliance des tribus
israélites.
Et là où s'acheva l'Alliance d'Israël animiste,
totémiste, polythéiste, et hénothéiste, débuta une nouvelle entité : la Judée
et son monothéisme judaïque. Pour le malheur du peuple Hébreu !
David Belhassen
[1] Les
Samaritains – en hébreu Shomrim -, sont les membres d'une ancienne secte
israélite, rejetant Jérusalem et vénérant le Mont Garizim, après le schisme
entre le royaume nordique d'Israël du nord et celui de Judah au IXème
siècle avant J.-C.
A nouveau cette vision bouscule bien des idées. Vous tentez de prouver historiquement ce que la majorité accepte comme émanant uniquement d'une volonté divine.
RépondreSupprimerAu moins vous avez la chance de vous exprimer sur le sujet sans être brûlé en place de
A Nejma. Attendez ! Les insultes et menaces que j'ai reçues de la part de judaïques ne présagent rien de bon ! S'ils en avaient la possibilité, ils m'auraient lapidé, tout comme cela risque d'arriver à tout "hérétique" et "mécréant" ex-musulman qui critique ouvertement l'islam et le Coran.
RépondreSupprimerVous menacer parce que vous pensez?
RépondreSupprimerJe pensais les judaïques loin de ces pratiques barbares.
Les judaïques sont des barbares qui s'ignorent. Ils ne peuvent pratiquer leur barbarie parce qu'ils sont faibles et minoritaires. Ce qui n'est pas le cas des islamiques.
RépondreSupprimerPeut-être que un laïc qui refuse une légitimité Divine les exaspère un peu...
RépondreSupprimerC'est beaucoup plus grave et complexe qu'une simple "petite exaspération". C'est la nature fondamentalement totalitaire du monothéisme qui les dirige.
RépondreSupprimerVous avez été menacé récemment ?
RépondreSupprimerPar des petits rigolos qui se sont pris pour des grands z'héros. Mais rien de grave.
RépondreSupprimerCes petits rigolos sont identifiés ou comme tous les lâches ils se cachent?
RépondreSupprimerTous se camouflent derrière leurs pseudos-bidons.
RépondreSupprimerOui mais vous pouvez récupérer leur ip et savoir d'où ils vous écrivent.
RépondreSupprimerCes pleutres il faut que vous puissiez les faire flipper un peu.
A Nejma, tout d'abord, je ne sais comment le faire? Et ensuite, ces minables sont des poltrons et ne le valent même pas.
RépondreSupprimerSi c'est par mail ou sur votre blog vous cliquez sur afficher la source du message vous aurez une adresse ip.
RépondreSupprimerVous la copuez.Ensuite vous allez sur le site http://whatstheirip.com/
Vous copiez l'adresse et aurez un aperçu de la localisation.
Merci pour l'info, Nejma. Mais ces menaces ont été faites sur ma page FB.
RépondreSupprimerdavid bonjour
RépondreSupprimerune question concernant la paracha que nous avons lu hier, dieu decide de ne pas faire passer les hebreux vers le pays des philistins.
je pensais que les philistins etaient arrivés sur la cote gaza askelon etc a la periode du roi saul. O r la bible parle des philistins du roi abimelek est ce le meme peuple. Question de mon epouse dont le nom de jeune fille est cohen-solal, que veut dire solal en hebreux. Un des petits cousins de ma femme vit au kibboutz revivim et il fait l'arbre généalogique de la famille cohen-solal.
merci chavouat tov
Bonjour Alain. C'est un des anachronismes bibliques, car dans ce passage de la Genèse, il est fait mention de "pays des Philistins", alors que comme vous le dites, les philistins ont envahi la côte israélienne plus de 300 après l'époque présumé de Abraham. D'autre part, Abimélekh est un nom hébreu et non philistin. Tout ce récit biblique est donc à la fois anachronique et faux ! Concernant le patronyme de votre épouse, il vient de l'hébreu cohen -sholal ( et non solal, le s chuintant ayant été prononcé et écrit s sifflant), et peut signifier deux choses : soit que c'est un cohen qui à un moment donné a été dépouillé de son statut de cohen, avant que ce statut lui soit plus tard restitué. Soit qu'il soit un cohen qui a été dépouillé de tous ses biens.
RépondreSupprimerVous dites : "Aux VIIème et VIème siècle avant J.-C, les conquêtes assyriennes puis babyloniennes sonnèrent le glas du "monde hébreu" dans toute son étendue géographique, y compris celle de l'Alliance des tribus israélites.
RépondreSupprimerEt là où s'acheva l'Alliance d'Israël animiste, totémiste, polythéiste, et hénothéiste, débuta une nouvelle entité : la Judée et son monothéisme judaïque. Pour le malheur du peuple Hébreu ! "
____________
C'est là que je trouve qu'il y a contradiction et que, peut-être, calquez-vous une situation actuelle sur un passé révolu et très ancien.
Car ne peut-on pas considérer que c'est justement, même si ça n'était pas du tout son intention originale comme vous nous l'expliquez, grâce ou à cause du "monothéisme judaïque" que l'Hébreu, son histoire (même tronquée) et surtout sa langue n'ont pas disparu définitivement comme cela a eu lieu pour nombre de peuples antiques submergés par de plus fortes civilisations (et il y en eu beaucoup sur ce territoire) ? En continuant à porter le flambeau même d'une seule tribu israelo-hébraïque comme celle des judéens à travers les siècles d'exils, le judaïsme rabbinique n'est-il pas la cause première de la renaissance de l'hébreu comme langue vivante et d'Israël comme pays, même si le judaïsme monothéiste exclusif, faisant de tous les hébreux des juifs, reste majoritaire en Israël (on y trouve quand même aujourd'hui des samaritains et des karaïtes reconnus comme tels) ?
Vous êtes d'ailleurs le premier à regretter que les "palestiniens" sont en majorité des hébreux arabisés et islamisés ayant totalement oublié leurs origines. Qui peut le leur rappeler aujourd'hui sinon les "judéens-juifs" ?
C'est un poncif banal de penser que c'est grâce au judaïsme rabbinique que le peuple hébreu et la langue hébraïque ont survécu. Vous faites toujours la même erreur de croire que c'est grâce au geôlier que le prisonnier a survécu. Mais qui a introduit le prisonnier dans sa geôle ? Sans le geôlier, le prisonnier pouvait être libre et souverain depuis longtemps et gagner son pain sans la pitance que le geôlier lui a amené 3 fois par jour. Et entre parenthèses, le judaïsme rabbinique n'a pas été le "champion" de la résurrection de l'hébreu. Voir son talmud en araméen. Le courant qaraïte (et évidemment le courant laïque) a été beaucoup plus actif dans la résurrection de l'hébreu ! Et deuxième parenthèse, les qaraïtes ne sont pas reconnus comme "juifs" par le rabbinat, jusqu'à ce qu'ils déclarent se soumettre au courant talmudique. Pour ne pas évoquer les Samaritains, considérés par les rabbins comme "non-israélites".
RépondreSupprimerA propos du nom Cohen Solal, votre explication n`est qu`une possiblite entre autres,toutes aussi valabes les unes que les autres. Cholel en hebreu veut bien dire supprimer, denier (droits...), mais a travers mes recherches, je n`ai jamais rencontre votre theorie sur l`origine du nom. Cherchez sur la toile " Histoire des Cohen Solal" et vous trouverez d`autres explications
RépondreSupprimerVos "recherches" sont-elles à ce point exhaustives pour qu'une recherche "sur la toile" (drôle d'expression poétique pour évoquer des sites débiles, comme Wikipedia ou autres, qui pullulent sur internet) vous suffisent afin de rejeter mon explication fondée non pas sur des élucubrations rabbiniques, mais sur l'étymologie hébraïque scientifique ?!
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