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Le Coran et les Juifs : La genèse d'une jalousie admirative qui s'est transformée en haine





Dans tout le Coran, les "juifs" ne sont mentionnés que 18 fois dans 17 versets différents (le verset 113 de la sourate 2, les mentionnant deux fois).
Mais étant donné que les versets du Coran ne sont pas placés dans un ordre chronologique de rédaction, mais dans un ordre arbitraire de longueur plus ou moins décroissant, la lecture telle quelle du Coran n'est guère susceptible de révéler l'évolution négative qui s'est progressivement installée dans sa relation avec les juifs, allant de l'admiration pour ses "mentors", jusqu'à la jalousie, l'animosité, et enfin la haine déclarée !
Aussi, avons-nous privilégié une autre manière d'analyse : la sémantique et l'étymologie.
Le nombre de fois, somme toute réduit, mentionnant les "juifs", laisse perplexe lorsque l'on sait ô combien le Coran emprunte à la Bible judaïque (et plus particulièrement au Pentateuque ou Torah de Moïse et aux Psaumes) ainsi qu'aux enseignements des rabbins. 
Ce phénomène est certes contrebalancé par le fait que l'expression "Fils d'Israël" revient près de 50 fois, mais cela ne diminue en rien la perplexité concernant la rareté relative du terme "juifs". D'autant plus que même l'usage du terme "juifs" dans le Coran est ambigu et ambivalent.
"Juifs" y apparaît 8 fois sous sa forme originelle "yahuwd" et 10 fois sous une forme bizarre et spécifique au Coran : "haduw" ou "huwdan". Certains exégètes et traducteurs du Coran, ont prétendu que la forme "yahuwd" concernait les "judéens", donc les "juifs de souche", et que la forme dérivé "haduw" ou "huwdan" était réservé aux "judaïsants", c'est-à-dire aux convertis au judaïsme parmi les arabes.
Tout d'abord, nous allons relever toutes les fois que ces deux formes "yahuwd" et "haduw" (ou "huwdan") apparaissent, puis nous les analyserons pour savoir si cette distinction entre "juifs de souches" et "convertis au judaïsme" est réelle ou si elle n'est destinée qu'à camoufler autre chose : une énorme bourde étymologique et grammaticale du Coran. 
Cette analyse est importante car l'exégèse musulmane se fonde sur le Coran pour accuser les “juifs” d’avoir falsifié la Torah que leur a transmis Moïse, et dans le même souffle, prétend que le Coran - descendu du ciel par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel - corrige les falsifications introduites par les “juifs”.
Mais d'autre part, d'autres exégètes musulmans se défendent de l'accusation d'animosité du Coran envers les "juifs" et disent que le Coran fustige uniquement les arabes "judaïsants" qui ont mal compris l'enseignement des vrais "juifs", l'ont déformé, et ont fait preuve de mépris et de dédain à l'égard de Muhammad et de la communauté musulmane naissante.
Il est aussi à remarquer que presqu'à chaque fois que le terme "juif" ou "judaïsant" apparaît dans le Coran, à ses côtés on trouve "naçara" ("nazaréens" en français) qui désigne soit une secte judéo-chrétienne, soit tous les chrétiens. Un prochain article sera consacré à ces "naçara", mais en attendant revenons à notre liste exhaustive (18 fois) sur les "juifs".
*Note : Nazaréens : secte judéo-chrétienne qui reconnaissait Jésus comme le Messie d'Israël. Leur nom vient de la racine hébraïque nçr qui signifie garder, protéger, défendre. Elle se retrouve dans l'expression biblique : noçrey ha brith : les gardiens de l'Alliance (avec Yahweh).

Penchons-nous donc en premier sur les versets ayant la forme originale "yahuwd" et qui retransmet fidèlement la forme “yehuwdi” en hébreu.
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*Note : chaque verset aura sa transcription phonétique pour faciliter le déchiffrage du contenu au lecteur non arabophone, ainsi que sa traduction littérale en français. Cette dernière apparaîtra souvent comme du charabia, mais aura l'avantage de la fidélité au texte du Coran tel qu'il est, sans ponctuation, sans majuscules et autres "fioritures".
De plus, cela permettra au lecteur francophone qui ignore la syntaxe arabe, de s'y familiariser et de suivre la traduction mot à mot à l'aide de la transcription phonétique.
Sourate 2, verset 113 :
وَقَالَتِ الْيَهُودُ لَيْسَتِ النَّصَارَى عَلَى شَيْءٍ وَقَالَتِ النَّصَارَى لَيْسَتِ الْيَهُودُ عَلَى شَيْءٍ وَهُمْ يَتْلُونَ الْكِتَابَ كَذَلِكَ قَالَ الَّذِينَ لَا يَعْلَمُونَ مِثْلَ قَوْلِهِمْ فَاللَّهُ يَحْكُمُ بَيْنَهُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ فِيمَا كَانُوا فِيهِ يَخْتَلِفُونَ

Transcription phonétique :
wa qalat al yahuwd laysat al naçara ‘ala shay wa qalat al naçara laysat al yahuwd ‘ala shay wa hum yatluwn al kitab kadhalik qal aladhin la ya’lamuwn mithl qawlihim fa allah yahkum baynahum yawm al qiyamat fyma kanuw fyhi yakhtalifuwn
Traduction littérale :
et disent les juifs ne tiennent les naçara sur rien et disent les naçara ne tiennent les judéens sur rien or ils récitent l'écrit de même parole ceux qui ne savent pas sont semblables leurs dires et allah jugera entre eux au jour du relèvement sur ce dont ils divergent

Sourate 2, verset 120 :
وَلَنْ تَرْضَى عَنْكَ الْيَهُودُ وَلَا النَّصَارَى حَتَّى تَتَّبِعَ مِلَّتَهُمْ قُلْ إِنَّ هُدَى اللَّهِ هُوَ الْهُدَى وَلَئِنِ اتَّبَعْتَ أَهْوَاءَهُمْ بَعْدَ الَّذِي جَاءَكَ مِنَ الْعِلْمِ مَا لَكَ مِنَ اللَّهِ مِنْ وَلِيٍّ وَلَا نَصِيرٍ

Transcription phonétique :
wa lan tard ‘anka al yahuwd wa la al naçara hata tattabi’ milatahum qul ina huda allah huwa al huda walain itaba’t ahwaahum ba’d al ladhiy jaak min al’ilm ma lak min allah min waliy wa la naçir
Traduction littérale :
et tu ne seras pas agréé par les juifs et ni par les naçara jusqu'à ce que tu adhères à leur parole dis certes la guidance d'allah est la guidance mais si tu adhères à leurs vanités après ce qui t'est venu de savoir il n'y aura pour toi en allah ni protecteur et ni gardien
*Note : le mot "guidance" (huda) évoque ici irrésistiblement le terme "hudan" (judéïté ou judaïsation) à tel point qu'on peut aussi le comprendre comme "la judaïté d'allah" (sic !).

Sourate 5, verset 18 :
{18} وَقَالَتِ الْيَهُودُ وَالنَّصَارَى نَحْنُ أَبْنَاءُ اللَّهِ وَأَحِبَّاؤُهُ قُلْ فَلِمَ يُعَذِّبُكُمْ بِذُنُوبِكُمْ بَلْ أَنْتُمْ بَشَرٌ مِمَّنْ خَلَقَ يَغْفِرُ لِمَنْ يَشَاءُ وَيُعَذِّبُ مَنْ يَشَاءُ وَلِلَّهِ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا وَإِلَيْهِ الْمَصِيرُ

Transcription phonétique :
wa qalat al yahuwd wa al naçara nahnu abnao allah wa ahibaohu qul falima yu’adhibukum bidhunuwbikum bal antum basharun mimman khalaqa yaghfiru liman yashao wayu’adhibu man yashao walillahi mulku al samawati wa al ardi wa mabaynahuma wa ilayhi al maçiyru
Traduction littérale :
et ont dit les juifs et les naçara nous sommes les fils d'allah et ses affectionnés dis alors pourquoi vous châtie-t-il pour vos péchés vous n'êtes que de la chair qu'il a créé il pardonne à qui il veut et il châtie qui il veut et à dieu la royauté des cieux et du pays et ce qui est entre les deux et vers lui est la voie étroite
Sourate 5, verset 51 :
{51} يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَتَّخِذُوا الْيَهُودَ وَالنَّصَارَى أَوْلِيَاءَ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاءُ بَعْضٍ وَمَنْ يَتَوَلَّهُمْ مِنْكُمْ فَإِنَّهُ مِنْهُمْ إِنَّ اللَّهَ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ
Transcription phonétique :
ya ayuha alladhiyn amanuw la tatakhithuw al yahuwd wa al naçara awliyaa ba’duhum awliyao ba’din waman yatawallahum minkum fa-innahu minhum inna allah la yahdiy alqawma althalimiyn
Traduction littérale :
ô et ohé ceux qui croient ne prenez pas les juifs et les naçara pour alliés les uns aux autres ils sont alliés et quiconque d'entre vous s'allie à eux alors certes en est des leurs voici allah ne guide pas la communauté des idolâtres
*Note : de nouveau dans ce verset, ce doublon sémantique entre "juifs" (yahuwd) et le verbe "guider" (yahdiy)
Sourate 5, verset 64 :
{64} وَقَالَتِ الْيَهُودُ يَدُ اللَّهِ مَغْلُولَةٌ غُلَّتْ أَيْدِيهِمْ وَلُعِنُوا بِمَا قَالُوا بَلْ يَدَاهُ مَبْسُوطَتَانِ يُنْفِقُ كَيْفَ يَشَاءُ وَلَيَزِيدَنَّ كَثِيرًا مِنْهُمْ مَا أُنْزِلَ إِلَيْكَ مِنْ رَبِّكَ طُغْيَانًا وَكُفْرًا وَأَلْقَيْنَا بَيْنَهُمُ الْعَدَاوَةَ وَالْبَغْضَاءَ إِلَى يَوْمِ الْقِيَامَةِ كُلَّمَا أَوْقَدُوا نَارًا لِلْحَرْبِ أَطْفَأَهَا اللَّهُ وَيَسْعَوْنَ فِي الْأَرْضِ فَسَادًا وَاللَّهُ لَا يُحِبُّ الْمُفْسِدِينَ
Transcription phonétique :
wa qalat al yahuwd yad allah maghluwlatun ghullat aydiyhim walu’inuw bima qaluw bal yadahu mabsuwtatani yunfiqu kayfa yashao walayaziydanna kathiyran minhum ma onzila ilayka min rabbika tughyanan wakufran waalqayna baynahumu al’adawata waalbaghdaa ila yawmi alqiyamati kullama awqaduw naran lilharbi atfaaha allah wayas’awna fiy al-ardi fasadan wa allah la yuhibbu almufsidiyna
Traduction littérale :
et ont dit les juifs la main d'allah est nouée que soient nouées leurs mains et qu'ils soient maudits de l'avoir dit nenni ses mains sont satisfaisantes il pourvoie comme il veut et ajoute à beaucoup d'entre eux de ce qui a été descendu vers toi de la part de ton seigneur en errance et calfatage et nous avons jeté parmi eux l'inimitié et la haine jusqu'au jour du relèvement chaque fois qu'ils allumeront le feu de l'épée l'éteindra allah et ils précipiteront dans le pays la détérioration et allah n'affectionne pas les abîmeurs
*Note : le terme "calfatage" (kufran) est emprunté à l'hébreu kefira, et induit la notion de "recouvrir, de camoufler, de cacher" les péchés. Ce terme est traduit dans les Corans en français par mécréance.
Sourate 5, verset 82 :
{82} لَتَجِدَنَّ أَشَدَّ النَّاسِ عَدَاوَةً لِلَّذِينَ آمَنُوا الْيَهُودَ وَالَّذِينَ أَشْرَكُوا وَلَتَجِدَنَّ أَقْرَبَهُمْ مَوَدَّةً لِلَّذِينَ آمَنُوا الَّذِينَ قَالُوا إِنَّا نَصَارَى ذَلِكَ بِأَنَّ مِنْهُمْ قِسِّيسِينَ وَرُهْبَانًا وَأَنَّهُمْ لَا يَسْتَكْبِرُونَ
Transcription phonétique :
latajidanna ashadda alnnasi ‘adawatan lilladhiyna amanuw al yahuwd waalladhiyna ashrakuw walatajidanna aqrabahum mawaddatan lilladhiyna amanuw alladhiyna qaluw inna naçara thalika bi-anna minhum qissiysiyna waruhbanan waannahum layastakbiruwna
Traduction littérale :
tu trouveras que les gens les plus durs en hostilité envers ceux qui croient sont les juifs et ceux qui associent et tu trouveras que les plus proches en amitié avec ceux qui croient sont ceux qui disent nous sommes des naçara c'est ainsi car il y a parmi eux des moines et des ermites et ils ne se grandissent pas
Sourate 9, verset 30 :
وَقَالَتِ الْيَهُودُ عُزَيْرٌ ابْنُ اللَّهِ وَقَالَتِ النَّصَارَى الْمَسِيحُ ابْنُ اللَّهِ ذَلِكَ قَوْلُهُمْ بِأَفْوَاهِهِمْ يُضَاهِئُونَ قَوْلَ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْ قَبْلُ قَاتَلَهُمُ اللَّهُ أَنَّى يُؤْفَكُونَ
Transcription phonétique :
waqalati al yahuwd ‘uzayrun ibnu allah waqalati al naçara almasiyhu ibnu allah dhalika qawluhum bi-afwahihim yudahi-uwna qawla alladhiyna kafaruw min qablu qatalahumu allah anna yu/fakuwna
Traduction littérale :
et ont dit les juifs que 'uzayr est fils d'allah et ont dit les naçara que le messie est fils d'allah telle est leur dire de leurs bouches ils imitent le dire de ceux qui calfatèrent avant eux que les trucide allah de ce qu'ils sont déviants
Première conclusion :
Ces versets ne montrent pas la moindre bienveillance pour les juifs. Non seulement, on y lit de la jalousie cachée et une animosité tenace, mais on trouve également le mensonge flagrant et la calomnie théologique. En effet, les juifs n'ont jamais dit que le prestigieux personnage biblique 'Ezrah le scribe (transcrit dans le Coran de manière fantaisiste par 'Uzayr) était le fils de Dieu !
A présent, passons à la forme dérivée haduw ou huwdan :
Sourate 2, verset 62 :

إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَالَّذِينَ هَادُوا وَالنَّصَارَى وَالصَّابِئِينَ مَنْ آمَنَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ وَعَمِلَ صَالِحًا فَلَهُمْ أَجْرُهُمْ عِنْدَ رَبِّهِمْ وَلَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ


Transcription phonétique :
ina al ladhin amanuw wa al ladhin haduw wa al naçara wa al çabîin man amana bi allah wa al yawm al akhir wa ’amila salihan fa lahum ajruhum ‘ind rabihim wa la khawf ‘alayhim wa la hum yahzanun
Traduction littérale :

voici ceux qui ont cru et ceux qui judaïsent et les naçara et les çabéens de ceux qui ont cru en allah et au jour dernier et ont œuvré à la réussite alors à eux leur rétribution chez leur majeur et point de frayeur sur eux et ils ne seront pas affligés
*Note : çabéens : secte monothéiste dont les origines sont obscures, et pourrait être assimilée aux disciples de Jean-Baptiste. A ne pas confondre avec sabéens, population sudarabique polythéiste de la région de Saba.

Sourate 2, verset 111 :
وَقَالُوا لَنْ يَدْخُلَ الْجَنَّةَ إِلَّا مَنْ كَانَ هُودًا أَوْ نَصَارَى تِلْكَ أَمَانِيُّهُمْ قُلْ هَاتُوا بُرْهَانَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ صَادِقِينَ
Transcription phonétique :
wa qaluw lan yadkhul al janat illa man kana huwdan aw naçara tilk amaniyuhum qul hatuw burhanakum in kuntum sadiqin
Traduction littérale :

et ils ont dit n'entre au jardin que celui qui était judaïsant ou naçara telles sont leurs croyances dis donnez votre preuve si vous êtes justes



Sourate 2, verset 135 :


وَقَالُوا كُونُوا هُودًا أَوْ نَصَارَى تَهْتَدُوا قُلْ بَلْ مِلَّةَ إِبْرَاهِيمَ حَنِيفًا وَمَا كَانَ مِنَ الْمُشْرِكِينَ
ואמרו היו יהודים או נוצרים תודרכו אמר לאו כי אם מלת אברהם החנפן ולא היה מן המשתפים 


Transcription phonétique :
wa qaluw kuwnuw huwd aw naçara tahtaduw qul bal milat ibrahiym haniyf wa ma kana min al mushrikiyn

Traduction littérale :
et ils dirent soyez judaïsants ou naçara vous serez guidés dis nenni seule la parole d'abraham le courtisan et il n'était pas parmi les associateurs
*Note : On voit bien ici que le doublon "judaisants" et "guidés" était à l'origine un jeu de mots. Ce quasi calembour entre huwd ("judaïsant") et tahtaduw (forme déclinée signifiant "être guidé" en arabe) n'a pu venir que d'un rabbin qui "jonglait" entre l'hébreu et l'arabe, et qui fut repris par le rédacteur du Coran sans en connaître la signification hébraïque.
Quant à "Abraham le courtisan", la traduction courante est "Abraham le chef", ou "le dirigeant", ou encore "le fervent", voire "le pur monothéiste". Or "haniyf" vient d'une racine verbale hébraïque hnf ayant une acception péjorative de "flatter" ou "flagorner", de "soudoyer". Il faudrait donc dans le cadre du Coran et de l'islam, le traduire par "flatteur d'Allah" ou pour être moins péjoratif : "courtisan d'Allah".

Sourate 2, verset 140 :

أَمْ تَقُولُونَ إِنَّ إِبْرَاهِيمَ وَإِسْمَاعِيلَ وَإِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ وَالْأَسْبَاطَ كَانُوا هُودًا أَوْ نَصَارَى قُلْ أَأَنْتُمْ أَعْلَمُ أَمِ اللَّهُ وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنْ كَتَمَ شَهَادَةً عِنْدَهُ مِنَ اللَّهِ وَمَا اللَّهُ بِغَافِلٍ عَمَّا تَعْمَلُونَ

Transcription phonétique :
am taquwluwn inna ibrahiym wa ismâ’iyl wa içhâq wa ya’quwb wa al asbata kanuw huwd aw nasara qul aantum a’lam am allah wa man athlam miman katama shahadat ‘indahu min allah wa ma allah bi ghafilin ‘ama ta’maluwn

Traduction littérale :

diriez-vous que certes abraham et ismaël et isaac et jacob et les tribus étaient des judaïsants ou des naçara dis est-ce vous les plus savants ou allah et qui est plus idolâtre que celui qui enfouit un témoignage chez lui d'allah et allah n'est pas dans l'occultation de ce que vous oeuvrez 



Sourate 4, verset 46 :
{46} مِنَ الَّذِينَ هَادُوا يُحَرِّفُونَ الْكَلِمَ عَنْ مَوَاضِعِهِ وَيَقُولُونَ سَمِعْنَا وَعَصَيْنَا وَاسْمَعْ غَيْرَ مُسْمَعٍ وَرَاعِنَا لَيًّا بِأَلْسِنَتِهِمْ وَطَعْنًا فِي الدِّينِ وَلَوْ أَنَّهُمْ قَالُوا سَمِعْنَا وَأَطَعْنَا وَاسْمَعْ وَانْظُرْنَا لَكَانَ خَيْرًا لَهُمْ وَأَقْوَمَ وَلَكِنْ لَعَنَهُمُ اللَّهُ بِكُفْرِهِمْ فَلَا يُؤْمِنُونَ إِلَّا قَلِيلًا

Transcription phonétique :
mina alladhiyna haduw yuharrifuwna alkalima ‘an mawadi’ihi wayaquwluwna sami’na wa’açayna waisma’ ghayra musma’in wara’ina layyan bi-alsinatihim wata’nan fiy alddiyni walaw annahum qaluw sami’na waata’na waisma’ waonthurna lakana khayran lahum waaqwama walakin la’anahumu allah bikufrihim fala yu/minuwnna illa qaliylan

Traduction littérale :
de ceux qui ont judaïsé il y en a qui pervertissent les mots de leurs significations et disent nous avons entendu et nous nous rebiffons et entends sans être entendu et nous nous repaissons tordant leur langue et argumentant contre le jugement et s'ils avaient dit nous avons entendu et nous avons obéi entends et contemple-nous ce serait préférable pour eux et plus droit mais les a maudits allah pour leur calfatage et ils ne croient que peu
Sourate 4, verset 160 :


فَبِظُلْمٍ مِنَ الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْ وَبِصَدِّهِمْ عَنْ سَبِيلِ اللَّهِ كَثِيرًا
Transcription phonétique :
fabithulmin mina allathiyna haduw harramna ‘alayhim tayyibatin ohillat lahum wabiçaddihim ‘an sabiyli allah kathiyran
Traduction littérale :
et de par l'idolâtrie parmi ceux qui ont judaïsé nous leur avons interdit les bonnes étant licites pour eux et parce qu'ils obstruent le sentier d'allah beaucoup
Sourate 5, verset 41 :
يَا أَيُّهَا الرَّسُولُ لَا يَحْزُنْكَ الَّذِينَ يُسَارِعُونَ فِي الْكُفْرِ مِنَ الَّذِينَ قَالُوا آمَنَّا بِأَفْوَاهِهِمْ وَلَمْ تُؤْمِنْ قُلُوبُهُمْ وَمِنَ الَّذِينَ هَادُوا سَمَّاعُونَ لِلْكَذِبِ سَمَّاعُونَ لِقَوْمٍ آخَرِينَ لَمْ يَأْتُوكَ يُحَرِّفُونَ الْكَلِمَ مِنْ بَعْدِ مَوَاضِعِهِ يَقُولُونَ إِنْ أُوتِيتُمْ هَذَا فَخُذُوهُ وَإِنْ لَمْ تُؤْتَوْهُ فَاحْذَرُوا وَمَنْ يُرِدِ اللَّهُ فِتْنَتَهُ فَلَنْ تَمْلِكَ لَهُ مِنَ اللَّهِ شَيْئًا أُولَئِكَ الَّذِينَ لَمْ يُرِدِ اللَّهُ أَنْ يُطَهِّرَ قُلُوبَهُمْ لَهُمْ فِي الدُّنْيَا خِزْيٌ وَلَهُمْ فِي الْآخِرَةِ عَذَابٌ عَظِيمٌ
Transcription phonétique :
ya ayyuha alrrasuwlu la yahzunka alladhiyna yusari’uwna fiy alkufri mina alladiyna qaluw amanna bi-afwahihim walam tu/min quluwbuhum wamina alladhiyna haduw samma’uwna lilkadhibi samma’uwna liqawmin akhariyna lam ya/tuwka yuharrifuwna alkalima min ba’di mawadi’ihi yaquwluwna in uwtiytum hadha fakhudhuwhu wa-in lam tu/tawhu faihdharuw waman yuridi allah fitnatahu falan tamlika lahu mina allah shay-an ola-ika alladhiyna lam yuridi allah an yutahhira quluwbahum lahum fiy alddunya khizyun walahum fiy al-akhirati ‘adhabun ‘athiymun
Traduction littérale :
ô et ohé l'envoyé que ne t'affligent pas ceux qui s'empressent au calfatage parmi ceux qui dirent nous avons cru avec leurs bouches et sans qu'aient cru leurs cœurs et parmi ceux qui judaïsent qui entendent le mensonge et entendent d'autres communautés qui ne sont pas venues à toi et qui blasphèment la parole après avoir été proposée ils disent s'il vous a été donné cela alors prenez-le et s'il ne vous a pas été donné alors rendez-le et celui qu'allah veut éprouver alors tu ne peux le dominer par allah en rien tels sont ceux que ne veut pas allah que soient purifiés leurs cœurs à eux ici-bas l'opprobre et à eux dans l'autre un châtiment immense
Sourate 5, verset 44 :
إِنَّا أَنْزَلْنَا التَّوْرَاةَ فِيهَا هُدًى وَنُورٌ يَحْكُمُ بِهَا النَّبِيُّونَ الَّذِينَ أَسْلَمُوا لِلَّذِينَ هَادُوا وَالرَّبَّانِيُّونَ وَالْأَحْبَارُ بِمَا اسْتُحْفِظُوا مِنْ كِتَابِ اللَّهِ وَكَانُوا عَلَيْهِ شُهَدَاءَ فَلَا تَخْشَوُا النَّاسَ وَاخْشَوْنِ وَلَا تَشْتَرُوا بِآيَاتِي ثَمَنًا قَلِيلًا وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ
Transcription phonétique :
inna anzalna al tawrata fiyha hudan wanuwrun yahkumu biha alnnabiyyoona alladhiyna aslamuw lilladhiyna haduw wa al rabbaniyyuwna waal-ahbaru bima istuhfithuw min kitabi allah wakanuw ‘alayhi shuhadaa fala takhshawuw alnnasa waikhshawni wala tashtaruw bi-ayatiy thamanan qaliylan waman lam yahkum bima anzala allah faola-ika humu alkafiruwna
Traduction littérale :
nous avons fait descendre la torah dans laquelle il y a guidance et lumière jugent par elle les prophètes ceux qui se sont pacifiés à ceux qui judaïsent et les rabbins et les collègues qui se sont engoués de l'écrit d'allah et en ont été les témoins alors ne redoutez pas les gens et redoutez-moi et ne troquez pas mes signes à prix faible et quiconque ne juge pas selon ce qu'a fait descendre allah alors ce sont eux les calfateurs
*Note : Remarquons ici à nouveau le doublon "hudan" (guidance) et haduw (judaïsent). Ce verset qui, selon l'exégèse musulmane, concerne les "judaïsants" (et non les "juifs" de souche) non seulement n'est pas haineux envers eux mais plutôt obséquieux ! D'autant plus qu'il évoque dans un même souffle "les prophètes", "ceux qui se sont pacifiés" (donc les "soumis", donc les "musulmans") à ceux qui "judaïsent", les "rabbins" et les "collègues" qui "se sont engoués de l'écrit d'Allah" (ces "collègues" étant soit les disciples des rabbins, soit les compagnons de Muhammad).

Sourate 5, verset 69 :
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَالَّذِينَ هَادُوا وَالصَّابِئُونَ وَالنَّصَارَى مَنْ آمَنَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ وَعَمِلَ صَالِحًا فَلَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ
Transcription phonétique :
inna alladhiyna amanuw waalladhiyna haduw waal çabiuwna waal naçara man amana bi allah waalyawmi al-akhiri wa’amila çalihan fala khawfun ‘alayhim wala hum yahzanuwna
Traduction littérale :
certes ceux qui ont cru et ceux qui ont judaïsés et les çabéens et les naçara quiconque croit en allah et au jour dernier et oeuvrent à réussite alors pas de crainte sur eux et eux ne seront pas affligés

Sourate 6, verset 146 :
وَعَلَى الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا كُلَّ ذِي ظُفُرٍ وَمِنَ الْبَقَرِ وَالْغَنَمِ حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ شُحُومَهُمَا إِلَّا مَا حَمَلَتْ ظُهُورُهُمَا أَوِ الْحَوَايَا أَوْ مَا اخْتَلَطَ بِعَظْمٍ ذَلِكَ جَزَيْنَاهُمْ بِبَغْيِهِمْ وَإِنَّا لَصَادِقُونَ
Transcription phonétique :
wa’ala alladhiyna haduw harramna kulla thiy thufurin wamina albaqari wa alghanam harramna ‘alayhim shuhuwmahuma illa ma hamalat thuhuwruhuma awi alhawaya aw ma ikhtalata bi’athmin thalika jazaynahum bibaghyihim wa-inna laçadiquwna

Traduction littérale :

et à ceux qui ont judaïsés nous avons interdit toute celle à ongle et parmi les bovins et les ovins nous leurs avons interdit les graisses sauf ce que portent leurs dos ou leurs entrailles ou ce qui est mêlé à l'os ainsi nous les avons imposés en leurs désirances et nous sommes pour les justes

*Note : Ce verset, à première vue peu incompréhensible, demande quelques explications.
Dans la Torah, il y a toutes sortes d’injonctions culinaires ("cacherout") concernant les bêtes propres à la consommation (elles doivent avoir le sabot fendu et être ruminantes), et il y a aussi des parties de la bête permise qui sont impropres à la consommation (comme certaines graisses).
Et comme d'habitude, le Coran calque (plus ou moins) aux détails de ces interdits alimentaires de la Torah. Jusque-là, rien de bien surprenant. Mais ce qui l’est beaucoup plus, est la manière dont le Coran comprend ces interdits : ils y sont considérés comme une punition, alors qu'il s'agit d'interdits de purification. Il y a donc ici une grave déviation théologique !   
D'autre part, ce verset ne peut que s'adresser aux "juifs" de souche astreints à tous les commandements de la Torah, y compris ceux concernant les graisses animales. Car d'après la Torah de tels interdits alimentaires ne s'adressent pas aux "judaïsants". En effet, la conversion au judaïsme se faisait par paliers : tout d'abord les "craignants-Dieu" qui n'étaient tenus qu'aux 7 lois dites noachides. Ensuite, le "mityahed", c'est-à-dire "le judaïsant" qui était tenu aussi au respect du shabbat et d'autres fêtes, et enfin le "ger çedeq"("le converti juste") qui lui était déclaré "juif" tout comme les "juifs" de souche.
Le terme "haduw" ne peut donc en aucun cas être traduit dans ce verset par "judaïsants", mais par "juifs" !
Sourate 16, verset 118 :
وَعَلَى الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا مَا قَصَصْنَا عَلَيْكَ مِنْ قَبْلُ وَمَا ظَلَمْنَاهُمْ وَلَكِنْ كَانُوا أَنْفُسَهُمْ يَظْلِمُونَ

Transcription phonétique :
wa’ala allathiyna haduw  harramna ma qaçaçna ‘alayka min qablu wama thalamnahum walakin kanuw anfusahum yathlimoona

Traduction littérale :
et à ceux qui ont judaïsé nous avons interdit ce que nous t'avions sectionné auparavant et nous ne les avons pas faits idolâtres mais ils ont été eux-mêmes idolâtres
Sourate 22, verset 17 :
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَالَّذِينَ هَادُوا وَالصَّابِئِينَ وَالنَّصَارَى وَالْمَجُوسَ وَالَّذِينَ أَشْرَكُوا إِنَّ اللَّهَ يَفْصِلُ بَيْنَهُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ إِنَّ اللَّهَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ شَهِيدٌ
Transcription phonétique :
inna allathiyna amanuw waallathiyna haduw wa al çabiiyna wa al naçara wa al majuwsa waallathiyna ashrakuw inna allah yafsilu baynahum yawma alqiyamati inna allah ‘ala kulli shay-in shahiydun
Traduction littérale :
voici ceux qui ont cru et ceux qui ont judaïsés et les çabéens et les naçara et les mages et ceux qui associent certes allah séparera entre eux au jour du relèvement certes allah sur toute chose est témoin
Sourate 62, verset 6 :
قُلْ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ هَادُوا إِنْ زَعَمْتُمْ أَنَّكُمْ أَوْلِيَاءُ لِلَّهِ مِنْ دُونِ النَّاسِ فَتَمَنَّوُا الْمَوْتَ إِنْ كُنْتُمْ صَادِقِينَ
Transcription phonétique :
qul ya ayyuha alladhiyna haduw in za’amtum annakum awliyao lillahi min duwni alnnasi fatamannawuw almawta in kuntum çadiqiyna

Traduction littérale :

dis ô ohé ceux qui ont judaïsés si vous prétendez que vous êtes les alliés de dieu à la place des gens alors souhaitez la mort si vous êtes justes

*Note : Ce verset ne parle pas d'Allah, mais de "Ilaha", donc de "Dieu" ("Eloha", dans sa forme hébraïsée et araméenne). Doit-on déduire que les "judaïsants" ne voyaient pas en Allah, leur Dieu ?

Seconde conclusion  :
Les "judaïsants" ne trouvent pas plus grâce auprès du Coran que les "juifs de souche". Ce sont les mêmes incantations, les mêmes proférations, et les mêmes malédictions !
Cette distinction factice entre "juifs" de souche et "judaisants" que les exégètes musulmans se sont escrimés à mettre en place afin de différencier "yahuwd" de "haduw", est un leurre. En réalité, elle est destinée à détourner l'attention de l'erreur grammaticale, sémantique et étymologique commise par le (ou les) rédacteur arabophone du Coran.
"yahuwd" et "haduw" renvoient tous deux aux "juifs", qu'ils soient de souche ou convertis au judaïsme. 

Mais alors, qui l'a induit en erreur ? Ses mentors rabbins ? Et quelle est donc la signification, le champ sémantique, et l'étymologie réelle de ces deux formes pour dire "juifs"?

Selon le Pentateuque (Genèse, 29, 35), Leah, l’épouse de Jacob, dit lorsqu'elle enfanta son quatrième fils: “Cette fois, je remercie Yahweh, et alors elle le nomma Yehuwdah”.
Ce "Yehuwdah” donna naissance à la tribu du même nom, et de ce nom est issu le substantif “yehuwdi” (ou "yehudi", donc “judéen”, devenu “juif” en français).
Le Pentateuque voit dans ce nom, la racine verbale WDH ou HDH, dans le sens de “remercier“. "reconnaître", "confesser". Les Juifs” seraient donc des "remerciants", des "reconnaissants", ceux qui “rendent grâce” à Yahweh.
Mais il y a un “hic” ! Cette exégèse biblique de Yehuwdah - “rendre grâce à Yahweh” - est erronée. C’est ce qu’on appelle en linguistique, de “l’étymologie populaire”. Celle-ci se fonde sur l’homonymie apparente dans la prononciation d’un mot, et non sur sa véritable étymologie et l'analyse grammaticale et philologique de sa racine. C’est un peu comme si un francophone disait que “mots” et “maux” avaient une étymologie commune, en ajoutant avec un air astucieux : “Pardi ! Des mots mal placés font toujours mal “ !

Or, la racine de Yehuwdi est HD, donc une racine bi-consonnantique  conjuguée et déclinée à la troisième personne, et qui donna : YHD.
Cette racine HD signifie en paléo-hébreu "écho". “Hado” était le nom d’un petit Dieu renfrogné des cavernes à l’époque prébiblique, soit au XIV siècle avant J.-C. Pourquoi "Dieu des cavernes" ? Parce que son “territoire” était troué de grottes et de cavernes.
Les voix des habitants de cette contrée, lorsqu’ils s’appelaient les uns-les-autres, résonnaient, se propageaient et se répercutaient en écho. Ils imaginèrent donc qu’un Dieu leur répondait ! Et c’est pourquoi cette contrée fut appelée en hébreu : “Yehuwdah” (la Judée), c’est-à-dire “la contrée où le Dieu de l’écho rugit”.

Si l’on s’en tient donc exclusivement à la grammaire, à la morphosyntaxe, et à l’étymologie scientifique de la langue hébraïque, “Juif” (Yehuwdi) signifie : “celui qui entendra l'écho” et non pas “celui qui rendra grâces à Yahweh”.

Le Pentateuque ne pouvait laisser tel quel cet atavisme qui rappelait le passé animiste, totémiste, et polythéiste des Hébreux. Il a donc bien fallu donner à ce nom une explication et une "facture" monothéiste de "remerciant Yahweh".  

En arabe par contre, la racine verbale HDH (commune également à l'hébreu et censée être, d'après le Pentateuque, celle du nom Yehuwdah, "celui qui remercie"), signifie : "guider".
C'est donc parce que le rédacteur du Coran croyait que "Yehuwd" (Juifs) et "Haduw" (guidés), étaient de la même racine HDH qu'il a "jonglé" sur ces deux termes comme étant des synonymes doublés presque d'homonymie !!!  
Cette méprise étymologique, dont le Pentateuque était en partie responsable, commise par le rédacteur (Muhammad ou son scribe) du Coran, est-elle révélatrice d'autre chose ?
Et de qui lui venait-elle ? Certainement pas de l’Ange Gabriel qui devait avoir une science infuse de l'hébreu et ne serait pas tombé – tel un vulgaire et inculte quidam - dans les pièges de l'étymologie populaire ! A moins que l'Ange Gabriel soit un farceur ou un plaisantin - allons savoir ! -, cette méprise avait une origine humaine, trop humaine ! Trop "juive", pourrait-on dire !
En fait, le rédacteur du Coran l'a recueillie de la bouche de rabbins, ou plutôt de son rabbin-mentor anonyme chez qui il allait écouter des "cours de Torah" ! En reprenant à son compte cette étymologie populaire hébraïque, tout en ne sachant pas l'hébreu, le rédacteur du Coran s'est trahi et a ainsi dévoilé ses "sources" juives rabbiniques.
Car si en arabe la racine “hdh” signifie “être guidé”, les “juifs” ("yahuwd") ou les "judaïsés" ("haduw") étaient donc pour le Coran des “guidés”. Mais “guidés” par qui ? Par Yahweh, pardi !
Et si les “juifs” et les "judaïsants" ont été “guidés” par Yahweh et que l’Ange Gabriel et Allah lui-même le disent dans le Coran, cela signifie qu’ils ont été bien-guidés et qu’ils n’ont rien falsifié de la Torah !

Pour ne pas être en reste, voici un autre verset avec le terme énigmatique "huwdan", et qui révèlera définitivement non seulement le pot-aux-roses de l'imposture coranique mais aussi le nom et l'identité de son rabbin-mentor :

Sourate 11, verset 50 :

وَإِلَى عَادٍ أَخَاهُمْ هُودًا قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّهَ مَا لَكُمْ مِنْ إِلَهٍ غَيْرُهُ إِنْ أَنْتُمْ إِلَّا مُفْتَرُونَ
Transcription phonétique :
wa-ila ‘adin akhahum huwdan qala ya qawmi o’buduw allah ma lakum min ilahin ghayruhu in antum illa muftaruwnna

Traduction littérale :
et à 'ad leur frère huwdan dit ô ma communauté servez allah il n'y a pour vous de dieu hormis lui vous n'êtes que des imposteurs
Ce huwdan (donc "juif", donc "guide") n'est autre que le rabbin-mentor Juif du rédacteur du Coran !
Et pourtant, ce dernier exècre tous les "juifs", "yahuwd", "haduw", et huwdan, pêle-mêle !

Que dire d'autre de cette jalousie qui s'est peu à peu transformée en haine incandescente ? Que ce serait plutôt le rédacteur du Coran le véritable imposteur ? Que cet imposteur a accusé les juifs de ce qu’il a lui-même été ?
Certes. Mais surtout : Que son narcissisme haineux a empoisonné et n'en finit pas d'empoisonner l'humanité entière !























 David A. Belhassen

7 коммент.:

  1. Je n'avais pas encore lu cet article. Il est passionnant même si très difficile d'accès lorsqu'on ne connaît pas l'arabe.
    Ce qu'on apprend sur les Yehoudim et Yehouda est encore plus passionnant. Ainsi Yehouda n'a rien à voir avec Yahveh mais fait écho (ahahah) au dieu de l'écho Hado, le dieu des grottes et des cavernes, nombreuses en Judée (comme les grottes de la mer morte par exemple).
    Et cette falsification de l'étymologie populaire ne viendrait donc pas du Talmud dis-tu, comme c'est souvent le cas, mais directement du Pentateuque si j'ai bien suivi. Ainsi on imagine les Judéens et "juifs" ou judaïques falsifier leur propre origine, volontairement ou involontairement, sans le savoir peut-être, pour mettre en avant le Dieu-Un Yahveh qui avait fini dans leur esprit par effacer tous les autres dieux, y compris leur dieu à eux, gens de la caverne et des grottes (qu'étaient donc les Judéens de souche, et non plus les judaïques revenus de Babylone), Hado.
    Il faut s'accrocher pour te lire et se coltiner les traductions littérales de l'arabe, mais on est en fin de compte bien récompensé.

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    1. Mais pourquoi appelez-vous toujours "falsification" le passage, certainement long et complexe, du polythéisme au monothéisme, d'une croyance à une autre et qui passe nécessairement par l'emploi de néologismes et de néosémies ?
      C'est la vie même des langues et donc de toutes les idées qu'elles véhiculent que vous condamnez en permanence à chaque changement ou évolution !
      A vous entendre les hébreux de Judée auraient dû rester dans leurs grottes à vénérer un "Dieu de l'écho"...

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    2. Ce que j'appelle "falsification", n'est pas le passage du polythéisme au monothéisme, mais l'explication fausse donnée au nom de Yeshoudah. Il n'est question ici ni de néologismes et ni de néosémie. C'est simplement une lacune linguistique voulant expliquer par l'étymologie populaire d'homonymie au lieu d'étymologie scientifique grammaticale. Un peu comme dire que le nom Michel, venait de "miche", à cause de l'homonymie.

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  2. A Meïr. Il est peu probable que cette falsification - par le biais de l'étymologie populaire - soit involontaire. Le (ou les) rédacteur de la Genèse n'était pas à ce point ignare. Il savait pertinemment d'où venait le mot "hed" (écho). Mais son monothéisme l'a pour ainsi dire obligé à remplacer "Hado" par "Yeho". Il y a à cela une preuve biblique, lorsque le nom "Hadoram" est remplacé par "Yehoram".

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  3. Je vais vous donner un exemple de l’insuffisance d'analyses historiques qui ne seraient basées que sur la sémantique et l'étymologie pour tout comprendre et expliquer...

    Que signifie le mot métaphysique ? l'analyse sémantico-éthymologique répond : au-delà ou après la physique. En quoi sommes nous plus avancé sur son sens ?
    L'analyse historico-sémantique répond, elle, qu'à l'origine il s'agit simplement d'un sens éditorial : les livres d’Aristote qui arrivent après ceux qu'il a consacrés à la physique.

    Devrions-nous en rester là, est-ce suffisant ? Et surtout est-ce là le sens que nous donnons à ce mot ? Il semble que non à tel point que 2.000 ans plus tard des philosophes écrivent encore des livres s'intitulant : "qu'est-ce que la métaphysique ?" et ce alors qu'Aristote ne connaissait même pas ce terme que nous rattachons pourtant à sa pensée et à ses écrits !

    Allez-vous parler là aussi de falsification ?

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    1. Votre exemple n'a aucun lien, de près ou de loin, avec ce dont on parle. Car ici, la Bible tente dès le départ de donner une étymologie erronnée à Yehudah. La Bible ne dit pas : "oui, Yehudah vient de Hed le Dieu de l'écho, mais ce nom peut aussi se comprendre comme "il remercie". D'autre part, je doute fort de votre "analyse historico-sémantique". Métaphysique ne signifie "les livres d'Aristote après ceux consacrés à la physique", mais "au-delà de la physique", et sans rapport direct avec les livres d'Aristote sur la physique.

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