Ce
présent article fait suite au premier volet qui a analysé les
occurrences des termes "pharisiens, scribes, cohanim, et
sadducéens, dans "l'Ancien" et le "Nouveau
Testament".
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Aperçu étymologique :
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Pharisiens :
Ce mot
vient de la racine verbale PRSh. A l'origine de cette racine, il y a
la notion de "sortir". Ce qui sort et se sépare du corps,
donc de la bouche, de l'anus, des narines.
Les
pharisiens l'ont compris pour eux-mêmes comme étant : "ceux
qui sont purs et se séparent du peuple impur". Ou encore :
"ceux qui sortent (expriment) de leurs bouches des paroles
sages", donc "ceux qui savent interpréter la Torah".
Leurs
opposants le comprirent de manière péjorative : soit "ceux que
le peuple exècre et a sorti de son sein" ; soit, pire encore,
"ceux qui sont des excréments" !!!
Cette
dernière interprétation qui raille les pharisiens qui se croient
purs et les déclare en fait des "souillures", vient d'un
jeu de mots en hébreu entre parosh (séparé, donc pharisien) et
peresh (excrément). Ce virulent calembour à l'encontre des
pharisiens –qui n'est compréhensible qu'en hébreu -, se trouve
d'ailleurs dans l'Evangile de Matthieu (et à moindre mesure dans
celui de Marc). Citons le passage en entier (Matthieu 15, 1-20) :
15:1 Viennent alors à Jésus des pharisiens et des scribes de Jérusalem, et dirent :
15:2 Pourquoi
tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens ? Car ils ne
se lavent pas les mains, quand ils mangent du pain.
15:3 Il
répond et leur dit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le
commandement de Dieu avec votre tradition ?
15:4 Car
Dieu a dit :"Honore ton père et ta mère" ; et : "Celui
qui maudira son père ou sa mère périra de mort".
15:5 Mais
vous, vous dites : "Celui qui dira à son père ou à sa mère :
"c'est une offrande pour Dieu de mon bien (donc sacré) et ne
peut t'assister"; il n'a pas à honorer son père ou sa mère."
15:6 Vous
annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition.
15:7 Hypocrites,
Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit :
15:8 "Ce
peuple m'honore des lèvres, Mais son coeur est éloigné de moi.
15:9 C'est
en vain qu'ils m'honorent, avec des préceptes qui sont des
enseignements d'hommes."
15:10 Ayant
appelé à lui la foule, il lui dit : Écoutez, et comprenez.
15:11 Ce
n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce
qui sort ("paroush")
de la bouche, c'est ce qui souille l'homme.
15:12 Alors
ses disciples s'approchèrent, et lui dirent : Sais-tu que les
pharisiens en entendant cette parole se sont offusqués ?
15:13 Il
répondit : Toute plante que n'a pas plantée mon Père céleste sera
déracinée.
15:14 Laissez-les
: ce sont des aveugles qui guident des aveugles ; si un aveugle guide
un aveugle, ils tomberont tous deux dans la fosse (aux excréments).
15:15 Pierre,
prenant la parole, lui dit : Explique-nous cette parabole.
15:16 Il
dit : Vous aussi, êtes-vous encore sans discernement ?
15:17 Ne
comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le
ventre, puis sort dans les lieux d'excréments ("perashim")
?
15:18 Mais
ce qui sort de la bouche vient du coeur, et c'est cela qui souille
l'homme.
15:19 Car
c'est du coeur que viennent mauvaises pensées, meurtres, adultères,
prostitutions, vols, faux témoignages, calomnies.
15:20 C'est
ça qui souille
l'homme ; mais manger avec des mains non-lavés, cela ne souille
point l'homme.
Il
s'avère certain que ce calembour – qui pour être vulgaire, voire
grossier, ne manque pas de "suc", avouons-le -, a été
prononcé par Jésus lui-même, connaisseur parfait de la langue
hébraïque. D'autant plus qu'il fait usage d'un autre terme :
"sortie" et qui en hébreu - "yeçiah" ou "çoah"
-, a également le sens de "excrément" !
Les
pharisiens l'ont bien compris, eux qui repartirent scandalisés par
de tels propos de Jésus !
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Scribes :
Ce
substantif hébreu ("sofrim") vient de la racine verbale
SFR qui signifie "compter", et par extension "réciter",
"raconter", mais aussi "couper", "corriger",
et donc "rédiger" (un livre).
En
effet, les sofrim (= scribes) étaient des fonctionnaires attachés
soit aux cohanim, soit aux pharisiens (mais jamais aux sadducéens !)
et qui étaient chargés de compter les lettres, les mots, les lignes
des manuscrits de la Torah, afin de s'assurer qu'une coquille ne
s'était guère glissée lors de la vérification des copies sous
leur responsabilité.
Ces
"sofrim", à l'origine de simples "scribouillards"
assignés à recopier le Pentateuque, devinrent peu à peu une sorte
de caste d'experts en Torah, et leurs opinions faisaient parfois
autorité au grand dam des pharisiens et des Grand Cohanim, qui
pourtant les payaient pour leur "boulot".
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Cohanim :
Ce
substantif au pluriel vient de la racine verbale tri-consonantique
"KHN". Cette racine
a
pour principales acceptions : " être en charge de" ;
"avoir le rôle de"; "être intercesseur" etc…
Souvent
(mal) traduit par "prêtres", "desservants",
"pontifes", ce mot renvoie en fait à l'époque du
polythéisme-animisme-totémisme hébreu, où les "cohanim"
étaient des chamans guérisseurs itinérants, attachés à toutes
les divinités du panthéon hébreu-cananéen. Ainsi, dans la Bible,
on parle aussi bien des "cohanim de Yahweh", que des
"cohanim de Ba'al".
Ces
"cohanim" itinérants ont été rattachés à la tribu
israélite des "lévi'im", eux-mêmes anciens chamans, et
ensemble ils ont créé une caste sacerdotale, par le biais de la
lignée (réelle ou fictive) d'El'azar Fils de Aharon, le frère de
Moïse.
Peu à peu, la primauté de la caste sacerdotale cohannique s'affirma sur celle des lévi'im (les "compagnons"), surtout lorsque le Roi David choisit Jérusalem comme capitale politique et religieuse, au XIème siècle avant J.-C. Il fit alors de Çadoq et de Ebyatar, ses deux "Grand Cohen" attitrés, attachés au culte de Yahweh à Jérusalem. Sous le règne du roi Salomon, Ebyatar fut évincé, et Çadoq fut promu au rang exclusif de "Grand Cohen".
Selon Ezéqiel, le cohen-prophète exilé à Babylone au VIème siècle avant J.-C, seuls les descendants de Çadoq sont légitimement habilités à l'investiture de "Grand Cohen". (Voir Ezéqiel, 43, 19 ; 48, 11). Et c'est ce qui se passa, lors du retour de l'exil de Babylone au Vème siècle avant J.-C.
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Sadducéens :
En
hébreu, "çaduqim" (les "justifiés") ou
"çadiqim" (les "justes"). Ce substantif vient
d'une
racine hébraïque ÇDQ qui signifie "être juste",
"chercher la justice", "poursuivre la justice",
ou "demander justice" comme dans l'expression biblique
"biqshou çedeq" (voir Çephanyah 2, 3). Et
toujours dans le sens de justice éthique et morale, et non
strictement juridique. Car ce substantif signifie aussi "justiciers",
donc "se rendre justice" par soi-même, sans avoir affaire
à des tribunaux corrompus, soudoyés (et pro-romains !).
Colonnes du Temple et A la liberté de Jérusalem |
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Aperçu historique :
"Les
vaincus de l'Histoire", ont toujours tort. On peut les calomnier
et dire d'eux ce que l'on veut. Il n'y a plus personne pour nous
contredire !
Du
moins, c'est ce qu'on croyait depuis 20 siècles, jusqu'au jour où
des découvertes archéologiques (comme les "Manuscrits de la
Mer Morte"), et des recherches sérieuses et poussées (telles
les ouvrages de Ben Tsion Katz, Menahem Stern, ou Raphaël Mahler qui
voit en eux des "proto-qaraïtes"), ont mis à mal les
images d'Epinal et les ouvrages de vulgarisation avec leurs poncifs
surannés, colportés par leurs opposants des sadducéens, et repris
en chœur par le plus grand nombre, depuis que le rabbinisme
pharisien est devenu "le" judaïsme par excellence.
Dire
aujourd'hui, comme dans la sentence du dictionnaire Larousse : "Les
sadducéens étaient des réactionnaires et des nantis de
l'aristocratie sacerdotale décadente", est tellement absurde,
éculé, partiel, arbitraire et dépassé que seuls des Encyclopédies
du siècle dernier ou des sites d'internet débiles comme
"Wikipédia", en font encore usage.
En
fait, il n'y avait pas moins de 4 groupes distincts, différents,
opposés, voire antagonistes que l'on peut classer sous la rubrique
vague et mal traduite de "sadducéens". Les voici :
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Les sadducéens de la "Maison de Çadoq" et la "Maison de Honyo", comme les "Grands Cohanim", Hanan et Caïphe de l'époque de Jésus, marionnettes du Sanhedrin pharisien.
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Les sadducéens des Manuscrits de la Mer Morte, sous la direction du "Moreh ha Çedeq" (= "Le Maître de Justice"). Il était un Cohen appartenant à la lignée de la "Maison de Çadoq", mais qui fit dissidence et s'opposa à la décadence et la corruption qui y régnait. Il fonda un mouvement légitimiste qui revendiquait le droit exclusif à cette appellation.
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Les sadducéens disciples d'un certain Çadoq (bizarrement appelé par Flavius Josephe "le séparatiste", mot de même racine que "pharisien" - sic !). Avec Judah de Tsipori le galiléen, ce Çadoq arracha les "Aigles dorés", ornements emblématiques de Rome, qui furent accrochés aux portails du Temple de Jérusalem afin d'officialiser l'occupation romaine. Ils s'opposèrent également au paiement des impôts romains, au grand dam des pharisiens qui avaient institué "un sacrifice pour la paix de César". Ce qui n'est pas sans rappeler la polémique qu'eut Jésus avec les pharisiens qui lui tendirent un piège en voulant savoir s'il s'opposait à "l'impôt de César".
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Les sadducéens, descendants des partisans des Hasmonéens, et surnommés "sicaires"(du mot latin "sicca" = dague, glaive), car ils poignardaient tous les collaborateurs juifs et non-juifs des Romains.
Concernant
le premier groupe "sadducéen", il est évident qu'il
s'agit d'une "aristocratie sacerdotale", nantie, sclérosée,
et bénéficiant des mirobolantes entrées pécuniaires en rapport
avec le culte du Sanctuaire de Jérusalem, accueillant des centaines
de milliers de pèlerins chaque année.
Les
membres du deuxième groupe "sadducéen", n'étaient autres
que ceux que Flavius Josephe nomme "Esséniens".
Persécutés,
les disciples du "Maïtre de Justice", s'enfuirent au
désert autour de la Mer Morte, en attendant une guerre
eschatologique entre les "Fils de Lumière" contre les
"Fils des Ténèbres".
Les
militants du troisième groupe "sadducéen"
sont ceux que Flavius Josephe, désigna plus tard comme "Zélotes",
membres de "la quatrième philosophie", et qui
déclenchèrent une guerre de résistance à l'occupant romain.
Parmi les disciples de Jésus, il est fait mention de "Simon le
zélote".
Le
quatrième groupe "sadducéen" était un mouvement
hétéroclite composé de cohanim défroqués, de lévites paupérisés
- descendants des partisans des Hasmonéens-, et d'une plèbe
revancharde contre les nantis et "l'establishment"
judaïque, tous plus extrémistes les uns que les autres dans la
lutte armée contre l'occupation romaine et leurs collaborateurs du
Sanhedrin. Les
plus connus parmi eux étaient Menahem le galiléen et Ela'azar Ben
Yaïr et ses résistants de Massada. Il se peut que le nom du
disciple de Jésus en langue grecque, "Judas Iscariotès",
soit en fait une déformation de "Judah le sicaire".
Comment
s'y retrouver dans cet amalgame sémantique ?
Et de quelle manière peut-on savoir de quel groupe mouvement
s'agit-il dans les différentes sources (Les Evangiles, Flavius
Josephe, le Talmud) qui parlent des Sadducéens ?
Pour
cela, il nous faut faire une analyse historique. Mais avant cela, un
peu de théologie.
Les
Evangiles nous disent que les "sadducéens ne croient pas à la
résurrection des morts", et "qu'il n'y a ni ange et ni
esprit".
Flavius
Josephe nous apprend que les "sadducéens sont intransigeants
même avec leurs frères", ce qui évoque les sicaires qui
n'avaient aucune compassion pour les collabos des romains. Ils ne
croyaient pas à l'immortalité de l'âme et à la prédestination,
mais au libre-arbitre.
Et le
Talmud qui nous parle des "sadducéens", nous indique
qu'ils s'opposent à la "Torah orale" des pharisiens, à la
résurrection ou au "monde futur", mais surtout nous
parlent de leurs polémiques en matière d'exégèse,
d'interprétation, et de compréhension des lois de la Torah écrite.
Nous
nous attarderons sur l'une d'entre elle, la loi dite "du
Talion".
Apparté
: l'incompréhension sur "La loi du Talion".
Peu
de lois mentionnées dans la Torah de Moïse (Le Pentateuque), ont
été plus incomprises que celle dite "Loi du talion".
Tout
d'abord, que signifie cette expression "Loi du talion" ?
Elle est empruntée à la législation romaine antique. Le mot
"talion" vient du latin "talio" ou "talis"
qui signifie "tel" "pareil". Ce terme établit
donc une analogie ou plutôt une équivalence : "telle punition
pour tel délit". Elle est passée dans le langage commun avec
l’usage du célèbre "Œil pour Œil".
Mais
que dit vraiment la Torah ? Pour le savoir, il nous faut retourner au
texte originel en hébreu et à sa traduction littérale en français.
L'expression « œil pour œil » est mentionnée trois fois dans le
Pentateuque. Les voici :
Exode
21, 22-25 : «
et si des gens se disputent et heurtent une femme enceinte et que ses
enfants sortent et qu'il n'y ait pas de malheur il sera puni comme le
lui imposera l'époux de la femme et donnera selon les litiges ; et
si malheur est, tu donneras âme contre âme, œil contre œil, dent
contre dent, main contre main, pied contre pied, brûlure contre
brûlure, blessure contre blessure, pansement contre pansement. »
A
partir de ce verset, il est impossible de dire ce que signifie "que
ses enfants sortent et qu'il n'y ait pas de malheur".
Est-ce qu'il est question d'un avortement ? Mais un avortement est
aussi un malheur ! Un malheur relatif, mais un malheur quand même,
surtout aux yeux du (ou des) rédacteur du Pentateuque. Et s'il est
question du malheur d'un avortement, on voit mal comment pour un
délit non intentionnel lors d’une rixe, on arrachera l'œil d'un
adulte pour l'œil d'un fœtus ! Surtout que la suite du verset,
parle d'un autre cas : “si
quelqu'un frappe
(intentionnellement ?) l'œil
de son esclave, et que cet œil soit abimé, il renverra libre son
esclave contre son œil perdu”.
Bref,
ce passage du Pentateuque est une énigme. Nous devons donc nous
pencher sur le second verset.
Lévitique
24, 17-22 : « Et
un homme s'il frappe toute âme humaine il sera mis à mort. Et s’il
frappe l'âme de bétail, il la paiera âme contre âme. Et l'homme
s'il donne une infirmité à son compatriote, comme il a fait on lui
fera : fracture contre fracture, œil contre œil, dent contre dent ;
comme il donnera une infirmité à un humain, ainsi il lui sera
donné.
»
Ce
verset est plus explicite, puisqu'il parle de "donner" ou
de "faire" une infirmité. Mais il est vraiment difficile
de juger s'il s'agit d'une infirmité concrète à faire à
l'agresseur ou s'il s'agit d'une métaphore en usage dans la langue
"primitive" qu'est l'hébreu, afin d'indiquer une
équivalence de châtiment.
Il
y a un troisième verset. Deutéronome 19, 21 : « N'aura
pas de pitié ton œil : âme par âme, œil par œil, dent par dent,
main par main, pied par pied.
»
Il
est à noter ici une petite variante de "œil par œil" à
la place de "œil contre œil". Mais sur le fond, rien qui
puisse véritablement nous dire s'il est question d'une métaphore ou
non, et ce en dépit du fait qu'on se trouve dans un cadre législatif
et juridique, et que les métaphores dans un tel cadre soient
rarissimes.
Et
c'est justement sur ce sujet brûlant que les pharisiens et les
sadducéens, se sont rageusement empoignés !
Les
pharisiens disaient qu’il s’agit d’une métaphore pour
enseigner une équivalence. Ainsi si quelqu'un arrache
intentionnellement l'œil de son prochain, on l'amènera au marché
d'esclaves pour estimer combien il vaudrait avec un seul œil. La
différence du prix d'un esclave avec deux yeux et d'un esclave
borgne, était le prix de réparation pécuniaire à payer ! (Voir le
traité talmudique "Baba Batra").
Les
sadducéens s'arrachaient les cheveux en entendant cela et disaient
que les pharisiens offensaient les Fils d'Israël en les humiliant et
en les comparant à des esclaves. Pour eux, ces versets ne sont pas
métaphoriques mais indiquent bien qu'il faille donner une punition
corporelle d'intensité équivalente à celui qui s'est rendu
coupable de sévices physiques envers son prochain, en le rendant
intentionnellement infirme. Et s'il a fait perdre l'usage d'un œil à
son prochain, on lui fera perdre l'usage de son œil, "afin
qu'à l'avenir, les méchants voient et craignent
ce
châtiment
!"
A
cela rétorquaient les pharisiens : "Maudits
sadducéens, vous voulez rendre infirmes tous les Fils d'Israël
infirmes ou une confrérie d'handicapés ?"
Et les sadducéens de leur rendre la monnaie de leur pièce :
"Maudits
pharisiens, à cause de votre exégèse laxiste, tous les gens riches
vont se permettre le luxe de martyriser leurs serviteurs et de
mutiler les pauvres du pays, car ils ne craindront aucune punition
conséquente à leur cruauté et à leurs méfaits ! Vous encouragez
leur sadisme ! C'est quoi pour eux de payer la différence de prix
entre un esclave avec ses deux yeux et celui d'un esclave borgne ?!
Des clopinettes !
"
Aujourd'hui,
le judaïsme est aux mains des pharisiens, et les sadducéens ont
disparu. On ne peut savoir exactement comment les sadducéens
entendaient infliger ce châtiment corporel. La polémique est donc
réglée, faute de combattants, en faveur de l'exégèse pharisienne.
Mais, on ne peut vraiment décider qui "a raison" sur ce
point - les pharisiens ou les sadducéens ?-, et s'il s'agit d'une
pure métaphore de la Torah ou d'une manière toute hébraïque pour
indiquer la nécessité d'un châtiment corporel d'avertissement à
qui a osé mutiler intentionnellement son prochain, ou à le rendre
infirme, invalide ou handicapé.
Mais
en tous cas, une chose est certaine à la lumière de cette polémique
:
Les
sadducéens n'étaient pas de "riches aristocrates" ! Car,
comment est-ce possible – si les sadducéens étaient réellement
des nantis – qu'ils prônent une exégèse de juridiction qui va à
l'encontre de leurs intérêts de caste classe prétendument
favorisée, puisque celle-ci n'octroie aucune valeur à tout leur
argent et leur richesse ?!!
Tout
l'or du monde - selon les sadducéens -, ne sauvera donc pas l'œil
de celui qui, intentionnellement, a rendu borgne son prochain !
Tandis
que chez les pharisiens, le "fric" peut tout réparer !
Exactement comme le prônent nos chers ultras-capitalistes
contemporains.
Conclusion
: les "sadducéens" n'étaient ni des nantis et ni des
masochistes qui aimaient se faire arracher l'œil, mais les
défenseurs des démunis !
Il n'est
pas superflu de rappeler ici que les sicaires sadducéens avaient
incendié toutes les archives des dettes contactées par les pauvres
du pays envers l'oligarchie financière de Jérusalem. (Voir Flavius
Josephe : "Guerre des Juifs contre les Romains". 427, 2.
Est-ce
là un comportement de classes favorisées, de riches et de nantis
??? Ou tout le contraire !!!
Ce qui a
induit beaucoup "d'Historiens" en erreur, et ne leur a pas
permis de distinguer les différents partis de "sadducéens",
est leur méconnaissance de la langue hébraïque.
La
transcription grecque "Saddoukaios", (et en français
"Sadducéens") telle qu'on la trouve dans les Evangiles ou
chez Flavius Josephe, ne pouvait leur révéler d'une part son
origine à partir de çedeq = justice ; et de l'autre l'étendue
sémantique de cette racine hébraïque, et de là, le nom des
mouvements distincts se cachant sous le terme "Saddoukaios".
D'autant plus que les consonnes emphatiques et gutturales hébraïques
ç et q, n'existent pas en grec, et ne peuvent être prononcées
convenablement.
A
présent, revenons à l'Histoire, proprement dite.
Depuis le règne de Salomon au Xème siècle avant J.-C et jusqu'au IIIème siècle avant J.-C, se succédèrent les "Grands Cohen" de la "Maison de Çadoq". Elle ne prit fin qu'à la révolte des Hasmonééens au milieu du IIème siècle avant J.-C,
En ces
temps-là, la "Maison de Honyo" et ses descendants,
héritiers légitimes de la "Maison
de Çadoq", se
trouvèrent impliqués dans des rivalités politiques et financières,
qui n'allèrent qu'en empirant avec l'occupation grecque. Yason,
Menelaos, et Alqimos, des cohanim de la "Maison de Honyo"
pourtant, soudoyèrent les Grecs et s'emparèrent de la fonction de
"Grand Cohen", à la place de Honyo IV.
Ce
dernier, corrompu par le pouvoir et l'argent, n'eut de meilleure idée
que d'aller se réfugier chez son protecteur grec Talmaï VI, pour y
fonder un Temple dédié à Yahweh en Egypte !
C'est
ici la preuve que la sclérose avait envahi la "Maison
de Çadoq", par le biais de ses légitimes descendants de la
"Maison de de Honyo" pour qui l'allégeance à leur
"pontificat" et au culte du Temple, primait sur leur
allégeance à leur peuple et à leur patrie.
Les
Hasmonéens étaient une famille de cohanim,
descendants de Yehoyarib, un cohen écarté à tout jamais, par les
descendants de Çadoq,
du statut de Grand Cohen.
Lors
de la révolte des Hasmonéens soutenus par leurs premiers partisans,
les Hassidim (= les Pieux), les soldats de Yehoudah ha maqqabi
("Judah le marteau") – un des fils de Mattityahou Cohen
-, ne se contentèrent pas seulement de bouter les occupants Grecs
hors du pays. Ils chassèrent également de Jérusalem, les vestiges
véreux de la "Maison de Honyo" (Yason, Menelaos, et
Alqimos), qu'ils
accusèrent de corruption et de collaboration avec l'ennemi grec.
A la
mort de Yehoudah ha maqqabi, son frère Shim'on, prit alors le titre
de "Grand Cohen" et "Président du Conseil des
Judéens", mais non le titre de "Roi". Cela était la
première fois après près de mille ans qu'un cohen n'appartenant
pas à la la "Maison
de Çadoq",
accédait au titre et à la fonction de "Grand Cohen".
La
réponse de Shim'on le Hasmonéen à Antiochus VII, le roi grec, est
à inscrire au fronton du patriotisme hébreu et du "Mouvement
Hébreu de Libération", 2000 ans avant le sionisme officiel :
"Nous
n'avons pris aucune terre étrangère, et nous ne nous sommes emparés
d'aucun bien étranger. Mais nous avons restitué le patrimoine de
nos ancêtres tombé aux mains de nos ennemis, et dont nous avons été
spoliés illégitimement par les occupants. Et nous, lorsque
l'opportunité nous a été donnée, nous avons réussi à récupérer
la terre de nos pères." (Livre
I des Hasmonéens , 15, 34-35)
En 134 avant J.-C, Yohanan, le fils de Shim'on le Hasmonéen, succéda à son
père (assassiné par traitrise). Il prit à son tour le titre de Grand Cohen et
Président du Conseil, et mena des combats ardus et acharnés, pour libérer le
pays de toute emprise grecque.
C'est à peu près de cette époque que - selon Flavius Josephe - des
différents courants ("philosophies") naissent dans le judaïsme, et en
particulier : "pharisiens", "sadducéens",
"esséniens".
En dépit de ses victoires et de l'admiration que le peuple portait à
Yohanan, les pharisiens n'acceptèrent pas que des actions "laïques",
comme celle de bouter les ennemis hors du pays, étaient menées par un
"Grand Cohen". Pour eux, il fallait séparer les deux fonctions, en
"séculier" (Roi) et "régulier" (Grand Cohen).
En fait, ils voulaient une marionnette dans le poste de Grand Cohen, afin
que le "Conseil des Anciens" (qui deviendra plus tard le
"Sanhédrin"), pouvait manier à sa guise. D'autant plus qu'ils avaient
réussi à avoir la majorité au sein de ce Conseil des Anciens, tandis que
Yohanan guerroyait et ne rendait pas compte de ce qui se tramait derrière son
dos.
S'étant plus tard ressaisi, Yohanan fit alors appel au parti des
"sadducéens" qui depuis toujours avaient soutenu sa politique active
de récupération de la totale souveraineté israélite dans le pays.
Une guerre civile éclata, qui vit la victoire totale de Yohanan et des
sadducéens. Les pharisiens furent chassés du Sanhedrin après avoir s'être
plaint devant les généraux grecs des "persécutions" dont ils étaient
victimes de la part de Yohanan.
Yohanan ne put supporter cet appel des pharisiens à l'ingérence et à
l'intervention étrangère. Aussi, ordonna- t-il l'exécution de leurs principaux
chefs pour motif de "Haute trahison".
Ce fut le premier fait de Haute trahison, commis par les pharisiens !
En dépit de son pharisianisme, Flavius Josephe ne tarit pas d'éloges à
l'égard de Yohanan et lui accorde même le titre de "prophète", à part
celui de "Grand Cohen" et de "Président du Conseil".
A la mort (naturelle) de Yohanan en 104 avant J.-C, et après 30 années de
pouvoir, son fils Yehoudah (et de son nom grec Aristobulos) hérita des deux
pouvoirs : temporel (Président du Conseil) et spirituel (Grand Cohen).
Yehoudah mourut jeune et sans enfants. Son épouse Shlomçion hérita de la
régence. Influençable, elle rapprocha les pharisiens du pouvoir.
Un autre fils de Yohanan, Yanaï, épousa Shlomçion au nom de la loi du
"yeboum" (le "Lévirat", qui exige que le frère épouse la
femme de son frère décédé sans enfants). Il prit alors, en 102 avant J.-C, le
titre de "Roi et Grand Cohen".
Durant les 26 années de son règne, Yanaï n'eut de cesse de combattre afin
de restituer et de récupérer les terres historiques du peuple Hébreu, dans les
frontières établies par le Roi David.
Soutenu par les sadducéens, Yanaï réduisit à néant les tentatives
pharisiennes de prendre le pouvoir par le biais de Shlomçion.
La recommandation prêtée à Yanaï à l'intention de son épouse "de
prendre garde des hypocrites pharisiens" est à ce sujet révélatrice de
la répulsion qu'éprouvait Yanaï à l'encontre des pharisiens, haine que ces
derniers lui rendirent bien. Ils propagèrent la calomnie qu'il n'était pas le
fils de Yohanan le Hasmonéen, mais un bâtard de sa mère.
Yanaï mourut en 76 avant J.-C, laissant la régence à Shlomçion. Elle
octroya à son fils aîné - Yohanan Horkanos -, proche des pharisiens, le titre
de Grand Cohen", et dépouilla de tout pouvoir son cadet -Yehoudah
Aristobulos -, proche des sadducéens, , bien qu'il était un général d'armée
intrépide et qu'il s'illustra pour sa bravoure et son héroïsme dans des combats
contre des ennemis extérieurs.
C'est alors que les pharisiens purent enfin recouvrer les pleins pouvoirs. Ils
écrasèrent dans le sang toute velléité de rébellion des sadducéens qui se
considéraient comme les légitimes successeurs et fidèles continuateurs du
patriotisme actif de Yanaï.
Durant les dix ans de régence de Shlomçion, les pharisiens devinrent les
maîtres incontestés du pays. Ils y imposèrent leur loi et leur vision exclusive
du judaïsme, tandis que Yohanan, faible et pleutre, devint leur marionnette et
leur porte-parole auprès de Shlomçion.
A la mort de Shlomçion, le pays sombra dans la guerre civile entre les
partisans sadducéens de Yehoudah Aristobulos et les partisans pharisiens de
Yohanan Horkanos.
Yehoudah Aristobulos en sortit victorieux. Il destitua Yohanan Horkanos du
titre de Grand Cohen", et s'arrogea le titre double de Roi et Grand Cohen,
comme son père Yanaï.
C'est alors que les pharisiens firent d'abord appel à Hartat, le roi des
Nabatéens, puis à une armée de mercenaires Parthes convertis au judaïsme
pharisien (dorénavant, les convertis étrangers devinrent pour toujours le
"fer de lance" du pharisianisme !).
Et comme cela ne suffît pas à vaincre Yehoudah Aristobulos et ses partisans
sadducéens, les pharisiens envoyèrent une délégation à Pompée le général Romain
pour les débarrasser de Yehoudah Aristobulos, qui osa défier la puissance
romaine.
Ce fût le deuxième fait de Haute trahison de la part des pharisiens !
Pompée ne se fit pas prier. Il attaqua Yehoudah Aristobulos et mit le siège
à Jérusalem où ce dernier s'était réfugié. C'est alors que les pharisiens,
ouvrirent les portes de la ville à Pompée.
Ce fût le troisième fait de Haute trahison de la part des pharisiens !
Plus de 12000 Israélites, et parmi eux des sadducéens en grand nombre,
périrent dans les combats contre les Romains, tandis que Yehoudah Aristobulos
fut capturé, enchaîné et traîné à Rome lors de la célébration des
"victoires" et conquêtes de Pompée.
Celui-ci rétablit la marionnette pharisienne - Yohanan Horkanos - comme
"Grand Cohen", tandis que Yonathan Alexandros, le fils de Yehoudah
Aristobulos, reprit le flambeau de la révolte contre les Romains et leurs
collabos pharisiens.
Entre temps, son père - Yehoudah Aristobulos - réussit à s'échapper de sa
geôle romaine. Il revint en Israël et avec son fils cadet, Mattatyahou
Antigonus, et ses partisans sadducéens, il tenta en vain de restaurer la
souveraineté israélite de la Maison des Hasmonéens.
Yehoudah Aristobulos fut empoisonné par ses opposants pharisiens, tandis
que Mattatyahou Antigonus fut déporté, et Yonathan Alexandros, le dernier roi
hasmonéen, décapité !
Rome plaça Hérode fils d'Antipater, son collabo d'Idumée, comme Tétrarque
de la "Judée conquise". Et c'est ainsi que prit fin – en 37 avant
J.-C – la dynastie hasmonéenne, après un siècle de souveraineté hébreue
recouvrée.
Mais l'Histoire ne s'arrêta pas là.
De 37 avant J.-C et jusqu'à 66 après J.-C, des dizaines de révoltes
éclatèrent contre l'occupant romain, la dynastie hérodienne, et tous leurs
collaborateurs judaïques, y compris les pharisiens du haut de leur Sanhedrin,
qui tiraient les ficelles dans les affaires du Temple, derrière des
marionnettes sacerdotales de la "Maison de Çadoq", rétablies par les
pharisiens dans leurs fonctions de
"Grands Cohanim".
Plusieurs siècles plus tard, les rabbins pharisiens du Talmud, ne
tarissaient pas d'éloges pour la reconstruction du Temple de Jérusalem par
Hérode : "Qui n'a pas vu la construction d'Hérode n'a jamais vu de sa
vie un aussi beau édifice". En occultant le fait que de chaque pierre
de cet édifice, dégoulinait du sang hébreu versé par Hérode et ses complices.
Cette période à la fois de la dynastie hérodienne, de celle de l'occupation
romaine, et de l'hégémonie pharisienne au Sanhedrin, fut aussi celle du message
de Yeshoua'-Jésus et l'émergence du mouvement messianique
("chrétien", du grec pour "oint" traduisant l'hébreu
"mashiah").
En 66 après J.-C, éclatèrent les grandes "Guerres des Juifs contre les
Romains", selon le titre de l'ouvrage de Flavius Josephe.
Durant quatre ans, tous les mouvements hébreux clandestins et
révolutionnaires anti-romains - les Zélotes, les Sicaires qui n'étaient autres
que des descendants de sadducéens fidèles aux Hasmonéens, mais aussi d'autres
groupes comme celui de Yohanan de Goush Halab (en français Jean de Giscala) ou
celui de Shim'on Bar Giora -, menèrent une guerre de résistance afin de libérer
le peuple Hébreu et le pays d'Israël du joug de l'occupant romain et de ses
alliés.
Cette guerre s'acheva en 70 par le siège de Jérusalem, et la destruction du
Temple, le massacre des résistants hébreux assiégés, et leur déportation. C'est
durant ce siège, que le chef des pharisiens, Yohanan Ben Zakkaï, alla voir
Vespasianus (ou son fils Titus), pour signer un pacte : Rome sera maître du pays,
et les pharisiens obtiendront en contre- partie, l'hégémonie et la mainmise
religieuse sur le pays et sur le peuple.
Non seulement les pharisiens déclarèrent que "Les décrets du royaume
(romain) ont force de loi", mais leur chef Yohanan Ben Zakkaï fit
(fictivement) jurer les Israélites : 1. De ne pas "monter aux
barricades". 2. De ne pas "provoquer les nations". 3. De ne pas
"devancer la rédemption". En d'autres termes, se soumettre (aux
autorités), se soumettre (au pouvoir), se soumettre (aux oppresseurs) !
Voici comment la mentalité judaïco-pharisienne de "soumis" s'est
définitivement établie.
Ce fût là, le quatrième fait de Haute trahison !
En 74 après J.-C, les derniers résistant sicaires-sadducéens de El'azar Ben
Yaïr furent exterminés par la légion romaine de Silva. Dès lors, les sadducéens
disparaissent de la scène politique et de l'Histoire. Malheur aux vaincus !
Dorénavant, leur mémoire, leurs écrits, et leurs faits d'armes tomberont dans
l'oubli, si ce n'est quelques réminiscences plus ou moins déformés dans les
Evangiles et les Actes des Apôtres, dans les ouvrages de Flavius Josephe le
traître cohen pharisien, ou plus tard dans la littérature calomnieuse et
biaisée des rabbins pharisiens talmudiques.
Mais la fibre patriotique hébraïque d'insoumission, resurgit ! En 132 après
J.-C, un dénommé Shim'on ben Koseba (= Shim'on fis de Brebis), et dont le nom a
été déformé dans la littérature pharisienne talmudique en Ben Koziba (=
"Fils du mensonge"), rassembla une armée de résistance et attaqua les
légions romaines occupantes.
Surnommé "Bar Kokhba" (= "Fils de l'étoile") pour son
héroïsme, son charisme, et sa dimension messianique, Shim'on ben Koseba reprit
la tradition de bravoure hasmonéenne.
Il proclama la "Judée libre et indépendante" et, comme ses
prédécesseurs zélotes et sicaires-sadducéens, il rétablit la monnaie locale –
le sheqel - à la place de la monnaie romaine en vigueur par les forces
occupantes, ainsi que l'écriture paléo-hébreue à la place de l'écriture carrée
importée de Babylonie.
Lors de fouilles archéologiques, furent retrouvées quelques-unes de ses
missives dans des grottes près de la Mer Morte. Dans une d'elles, il fustige
l'égoïsme de ceux qui "se la coulaient douce" au lieu de fournir de
la nourriture aux résistants hébreux qui combattaient les Romains : "De
Shim'on Ben Koseba aux gens de Eyn Guedi : "Vous vous
prélassez dans l'opulence et la gloutonnerie, et vous ne vous êtes pas
inquiétés du sort de vos frères !"
Mais après quatre ans de combats acharnés, entachés de désertions et de
trahisons internes, Bar Kokhba fut vaincu et tué. L'empereur Hadrien, fort de
ses douze légions envoyées pour écraser la résistance, décima Betar, le bastion
de la rébellion, massacra les assiégés, dévasta Jérusalem et la rebaptisa Aelia
Capitolina, et effaça les noms Israël, Judée, Samarie, Galilée, pour leur
octroyer le nom abject, offensant, et humiliant de "Palestine".
Pendant ce temps, les pharisiens – plongés dans leur paisible étude
de la Torah – non seulement refusèrent de participer à la résistance,
mais calomnièrent Bar Kokhba en le traitant de "faux messie", alors
qu'il n'a jamais pris ce titre, mais celui de "Président d'Israël".
Et le comble, ils osèrent prétendre que ce sont eux qui le tuèrent ! ("Nos
sages l'ont trucidé" – Voir Talmud babylonien, traité Sanhedrin 93, 2).
Voici là, le cinquième fait de Haute trahison !
Deux cent ans plus tard, face à la haine que le peuple hébreu vouait aux
collabos pharisiens, la littérature talmudique voulut a posteriori "redorer
leur blason", en introduisant la légende que le rabbin Aqibah avait
soutenu Bar Kokhbah. Mais le peuple ne fût pas dupe. Et le Talmud fut bien
obligé de reconnaître par la suite qu'en fait Aqibah se démarquait de Bar
Kokhbah, le dernier vestige du courant des sicaires sadducéens, tant haï par
les pharisiens !
Depuis, et jusques aujourd'hui, les rabbins pharisiens n'ont eu de cesse de
trahir et de faire usage de délation contre leurs opposants à l'intérieur du
peuple d'Israël (comme les Qaraïtes au 8ème siècle après J.-C
ou les résistants du Ghetto de Varsovie au XXème siècle), afin de parvenir à
leurs fins : transformer le peuple d'Israël en une communauté religieuse de
"moutons", soumis à la Halakhah talmudique rabbinique et à sa
théologie pharisienne.
Il n'y a pas d'autre choix que de reconnaître que cette longue traînée de
trahisons, de forfaitures, et de collaborations-collusions avec l'ennemi que la
secte pharisienne- rabbinique- talmudique a laissée derrière elle, était
inscrite dans son ADN.
De nos jours, le comportement anti-israélien félon et ignoble de leurs plus
fidèles successeurs et représentants que sont les ultra-orthodoxes du judaïsme
rabbinique, tels que les "Netourey Qarta" et consorts, est là pour
nous le rappeler et nous le confirmer.
David en vous lisant et vous me l'avez promis, je me regale a lecture de l'historique des saducéens.Cette partie de l'histoire des juifs en judée pendant cette période et complètement occulté par tous les rabbins des synagogues qui j'en suis sûr qu'ils ne connaissent même pas ces faits.
RépondreSupprimerEncore merci david pour cette lecture, je dormis moins ignorant sur l'histoire de nos descendants hebreux.
Bonjour Alain. Il y a quelques rares rabbins, les plus érudits, qui savent cette partie de notre Histoire. Mais étant des rabbins, ils ont sur leurs yeux des lorgnettes avec un filtre qui teint tout "en rose" et à leur avantage. Ainsi, ils interprètent et justifient la trahison de Yohanan Ben Zakkaï, non pas comme une félonie et une traîtrise, mais au contraire comme quelque chose de bien. Ils disent donc qu'en trahissant, Yohanan ben Zakkaï a permis la sauvegarde du peuple et du judaïsme. C'est à peu près le même prétexte qu'avancent les "kapos" dans les camps de concentration, en alléguant que "grâce à notre kapoïsme, nous ont sauvé des juifs". Et cela, en occultant le fait que les Kapos ont été d'horribles assassins qui ont martyrisé leurs frères juifs, pour sauver égoïstement leur peau !
RépondreSupprimermerci pour cette lecture, enfin un discours qui prouve toute l illégitimité des rabbins à nous imposer leurs lois et leurs doctrines, tant leur mainmise elle-même n'est pas légitime mais le fruit de la ruse, des manipulations et des manœuvres pour gagner et conserver le pouvoir.
RépondreSupprimerBonjour "Anonyme". Il est grand temps en effet que notre peuple hébreu remette les pendules de l'Histoire à l'heure en punissant les rabbins pharisiens pour leur longue suite de trahisons (jusques de nos jours) !
RépondreSupprimerThanks greaat post
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