Tout oppose ces deux figures bibliques. Alors justement, que dit la Bible à
leur propos ? Et que doit-on en retenir après une analyse critique comparée de
ces deux personnages et des textes qui parlent d'eux ou en leur nom ?
1. D'après le livre des Rois II (14, 25), le
"prophète" Jonas, de son nom hébreu Yonah ben Amitay
qui signifie "Colombe fils de Véridique", vécut sous le règne du Roi
d'Israël Jéroboam II (Yerob'am fis de Yoash, en hébreu) au VIII-VIIème siècle
avant J.-C. Tandis que le "prophète" Jérémie, de son nom
hébreu, Yrmeyahou fils de Hilkyahou qui signifie "Yahweh soulèvera
fils de Yahweh partagera", vécut plus d'un siècle plus tard, sous les Rois
de Judée, depuis Osias (Yoshyahou, en hébreu) jusqu'à Sédécias (Tsydqyahou, en
hébreu).
2. Jonas était du bourg de Gat Hefer, en
Galilée. Il appartenait vraisemblablement à la tribu de Zébulon, et était un
marin. Jérémie était du bourg de 'Anatot aux environs de Jérusalem, dans
le royaume de Judah. Il était un Cohen et un scribe dont l'activité se situait
autour du Sanctuaire et de la cour des Rois de Judah.
3. Jonas était un ultra-patriote partisan du
"Grand Israël". Il encouragea et soutint Jeroboam II – bien que ce
dernier fût un idolâtre selon la Bible - dans ses guerres victorieuses pour
récupérer toute l'étendue du Pays des Hébreux. Jérémie n'avait
cure d'aspirations patriotiques et "territorialistes". La seule chose
qui l'intéressait et le motivait était que le peuple de Judée (et l'humanité
entière) reconnaisse et se soumette à Yahweh, le Dieu-un du monothéisme. Il vit
même en Nabuchodonosor qui détruisit Jérusalem, le "bras de Yahweh"
pour punir les Judéens récalcitrants au monothéisme.
4. Jonas est envoyé par Yahweh pour que les
habitants de Ninive - donc des "Goïs" (peuples) vivant hors du Pays
des Hébreux -, fassent repentance. Il refuse ! On peut en déduire que Jonas n'a
cure de non-Hébreux. Pour lui, pas d'inconvénient à ce que le Dieu 'national'
des Niniviens s'occupe d'eux. Ce n'est pas à Yahweh, le Dieu ethnique privé des
Hébreux israélites, de s'en soucier. Jérémie
est appelé par Yahweh, pour être le "Prophète des Goïs". Jérémie
accepte et se soumet à la volonté de Yahweh.
5. Jonas fuit Yahweh, et monte sur le premier
bateau en partance pour Tarshish (Tarsus, en mer Egée). Il considère donc que
Yahweh ne peut l'atteindre, le rejoindre, lui parler ou lui enjoindre quoi que
ce soit en dehors des frontières du Pays des Hébreux. Jérémie
"prophétise", même en Egypte. Pour lui, pas de frontières à Yahweh ! Sa
parole arrive jusqu'aux confins de la terre.
6. Jonas répond instinctivement aux marins qui
lui demandent qui il est, par un fier : " Je suis un Hébreu !" Jérémie
n'use jamais du terme "Hébreu".
7. Jonas n'a aucune animosité envers ces marins polythéistes
qui prient leurs dieux lorsque la tempête se lève. Et ces derniers n'ont aucune
réticence à prier également Yahweh, pourtant le Dieu ethnique privé de Jonas l'hénothéiste,
afin que la mer se calme. On peut dire que la tolérance religieuse règne à bord
du bateau. Jérémie ne cesse de vitupérer et de maudire les Dieux des polythéistes,
y compris des Israélites polythéistes sur lesquels il répandit la calomnie qu'ils
pratiquaient le "sacrifice des enfants".
8. Jonas comprend soudain que Yahweh se manifeste
même en mer et en dehors d'Israël ! Dépité, il enjoint aux marins de le faire basculer
par-dessus bord et de le jeter à la mer. Bienveillants envers lui, les marins
refusent. Ils ne sont donc pas des monstres et des méchants goïs polythéistes dénués
de toute humanité. Mais Jonas insiste. La tempête redouble. Les marins
désespérés le jettent à la mer, non sans avoir supplié Yahweh que le sang de
cet innocent ne retombe pas sur eux. La tempête cesse aussitôt. Jérémie quant
à lui, est toujours enthousiaste à la vue des manifestations violentes de
Yahweh envers les récalcitrants au monothéisme, comme de voir leurs autels
brisés et réduits en cendres.
9. Jonas, après avoir été "vomi" sur le
rivage par le "poisson", arrive à Ninive pour les avertir d'un
tremblement de terre, selon le message qu'il a reçu de Yahweh. Les habitants païens
et polythéistes de Ninive, y compris leur Roi, font repentance, jeunent et
prient Dieu (Elohim et non Yahweh !) de leur pardonner leurs mauvaises actions.
Les Niniviens qui prient "Dieu" sont donc, d'un point de vue
théologique, comparables à des Hébreux israélites qui invoquent leur divinité,
c'est-à-dire Yahweh. Chez
Jérémie, c'est le contraire. Il faut absolument passer par Yahweh
pour atteindre la divinité. Pas de Dieu hormis Yahweh !
10.
Jonas se fâche ! Il critique
Yahweh ("son" propre Dieu !) d'être toujours prompt à accepter la
repentance, même venant d'un peuple étranger invoquant un Dieu étranger, donc
autre que Yahweh. Goguenard, Yahweh lui fait alors une leçon de morale. Jérémie
lui, fonde tout son prêche sur la repentance et la soumission exclusive à
Yahweh, car les "dieux étrangers" ne sont que des divinités du néant
idolâtrées, inutiles et impuissantes.
11.
Jonas comprend enfin la leçon que lui
fit Yahweh. Bien qu'étant le Dieu ethnique des seuls Hébreux israélites, Yahweh
est également miséricordieux à l'égard de tout humain, goï compris, se
comportant de manière éthique. Et ce, quel que soit sa croyance religieuse,
animiste, totémiste, ou polythéiste. Pour Jérémie,
point d'éthique possible en dehors de la croyance et la soumission exclusives au
Dieu-un yahwiste du monothéisme judaïque.
Ces onze différences fondamentales entre l'hénothéisme israélite de Jonas,
à la fois particulariste et universel, et le monothéisme judaïque de Jérémie, à
la fois sectaire et totalitariste-globaliste, ont été bien intégrées dans le
message de Jésus (Yeshou'a, de son nom hébreu), l'ultra-patriote Hébreu. C'est
pourquoi, il invoquait le "Signe de Jonas".
L'usage que faisait Jésus de cette expression (qui fut ensuite mal
interprétée comme évoquant sa "résurrection") était en fait destiné à
rappeler à son peuple, que sans humanisme éthique, le monothéisme judaïque est
un leurre ! Pire ! Une régression par rapport aux valeurs portées par
l'hénothéisme israélite, et avant lui, par l'animisme-totémisme-paganisme
hébreu !
David Belhassen
Ah bon pourtant l hebreu cest de l arab e vulgaire!ce n est pas une langue c est un dialecte modernise.
RépondreSupprimerVive lentente entre juifs et musulman amin
Hi hi hi ! Jérusalem aussi c'est de "la Mecque vulgaire" ? Et Moïse, c'est un "Muhammad vulgaire" ?!!! Il n'y a pas de limites aux énormités grotesques de la propagande arabo-islamique ! C'est comme dans la propagande nazie : Plus le mensonge est gros, et plus il risque d'être avalé par les niais, les ignares, et les aliénés ! Vive le combat contre la prédation colonialiste et impérialiste du panarabisme islamique !
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