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LE "ROULEAU D'ESTHER" EST-IL BIEN BIBLIQUE ?
Le
"Rouleau d'Esther" se trouve dans le "canon" des
24 livres de la "Sainte Bible". Mais ce "canon"
est en fait celui du judaïsme pharisien-talmudique-rabbinique. Il
n'est pas celui des autres courants du judaïsme.
Jusqu'au
IIème siècle après J.-C, le "Rouleau d'Esther" était
considéré par eux comme une "souillure", un texte
répugnant. Aucun courant judaïque de cette époque - à part le
courant pharisien – n'a d'ailleurs mentionné le "Rouleau
d'Esther". Il n'a été retrouvé ni dans les "Manuscrits
de la Mer Morte" et ni à Massada. Ni les Esséniens, ni les
Sadducéens, ni les Zélotes, et ni les Sicaires ne connaissaient son
existence.
Des
fragments de tous les autres livres de la Bible ont été découverts
lors des fouilles archéologiques, mais aucun du "Rouleau
d'Esther". Dans les Evangiles, Jésus cite dans son enseignement
des extraits de toute la Bible, hormis … du Rouleau d'Esther !
Même
dans le Talmud, qui pourtant sanctifie le Rouleau d'Esther, il est
mentionné que certains 'Sages' le condamnaient avec véhémence. Un
'vieux sage' est même allé jusqu'à le frapper d'une chiquenaude en
disant : "Ce
parchemin n'est pas digne d'être enveloppé d'un châle".
Cependant, il fut mis en minorité et la polémique cessa. Désormais,
la majorité des rabbins pharisiens l'emporta et firent du "Rouleau
d'Esther" leur "chouchou" avec à la clé
l'instauration du "Carnaval de Pourim".
Et
quoi d'étonnant à ce que le message de la judéité diasporique
contenu dans ce “Rouleau” ait été sanctifié par le courant
pharisien qui avait accepté avec équanimité la domination romaine
sur Israël. Et ce, alors qu'il condamnait avec virulence les
mouvements hébreux de résistance et de libération qui menèrent
une guerre héroïque contre l'occupant romain.
La
domination rabbinique sur le peuple d'Israël ne fit d'ailleurs que
se consolider grâce à cette "collaboration" avec l'ennemi
romain. En récompense, les rabbins furent gratifiés par les Romains
d'un pouvoir religieux et politique totale sur 'leurs' Juifs
!
Les
débordements pervers de ce refoulement diasporique qu'est le
Carnaval de Pourim –célébré même par les enfants alors que le
Rouleau d'Esther ne parle que de viol, de perversions sexuelles et de
crimes !- atteignent aujourd'hui leur paroxysme dans les communautés
religieuses ultra-orthodoxes et antisionistes (Voir plus haut, photo
de séminaristes ivrognes) !
Quant
aux activistes antisionistes pseudo laïques du mouvement "Paix
maintenant", ce qui les dérange dans le 'Rouleau d'Esther'
(mais pas dans la mascarade du Carnaval de Pourim qu'ils fêtent
joyeusement) n'est pas la veulerie du proxénète Mardochée et
d'Esther qui s'aplatit - s'allonge ? - devant Assuérus, et encore
moins d'un manque total de patriotisme et de nostalgie pour la terre
d'Israël. Nenni ! Ce qui les gêne est le manque d'humanisme du
dénouement : les Juifs se seraient "vengés" en perpétrant
eux-aussi un pogrom anti-"goy" (dénué de toute
historicité comme d'ailleurs tout le contenu de cette Sainte-farce
nommée "Rouleau d'Esther") qu'Assuérus aurait
prétendument autorisé.
Un
esprit plus gaucho-bobo
aurait préféré une autre fin : toute fille juive doit tirer leçon
de la "sagesse" de la "star" (Ishtar = Esther),
et se donner gracieusement devant tout Sultan pris de fureur
sexuelle. Esther fut en effet donnée en exemple à suivre aux
pieuses et boutonneuses filles juives comme l'idéal religieux de la
femme pudique et bigote, ou comme le symbole parfait d'une "
femme honnête qui n'a pas de plaisir" (pour plagier Jean
Ferrat).
C'est
d'ailleurs à l'époque romaine ce sur quoi les rabbins pharisiens
comptaient : enfler la communauté judaïco-pharisienne de nombreux
petits juifs nés de mère juive et de centurions romains. Faire de
“petits juifs” par le biais de violeurs et de prédateurs ! Voici
une idée particulièrement géniale !
Une sorte de "Make
Love, not War"
à la sauce rabbinique. Angela Merkel a dû s'inspirer des rabbins
pour gonfler le nombre de "petits teutons" grâce aux
"migrants" jihadistes.
Et
si le nombre de ventres des juives engrossées par les occupants
romains n'était pas suffisant, alors c'est par le biais des
“convertis” que le judaïsme pharisien comptait devenir
majoritaire dans le peuple d'Israël !
Car
la loi rabbinico-pharisienne - en contradiction flagrante avec la
Bible -, a redéfini l'appartenance au "peuple" (en réalité
à leur secte) par la matrilinéarité ou par la conversion au
judaïsme, sous la houlette de missionnaires pharisiens. Ce
n’est donc pas pour rien que le Rouleau d’Esther est le seul et
unique texte de la Bible, qui parle de “judaïsants”.
On
peut, et c'est même un devoir, de proposer des hypothèses
concernant la rédaction de
l'opéra-bouffe
qu'est ce "Rouleau d'Esther".
a.
Un
faux
: Le texte connu et répandu du Rouleau
d'Esther
serait une contrefaçon du texte originel dénommé "L'épître
de Mardochée". Le contenu et le style de cette épître sont
beaucoup plus fidèles à l'esprit de la Bible. Le "Jour de
Mardochée" est mentionné dans le 2ème
Livre des Hasmonéens, écrit 100 ans avant J.-C. Et il est plausible
que cette épitre soit plus conforme à la tradition d'humilité et
d'honorabilité biblique.
La
version que nous possédons actuellement dans le "Rouleau
d'Esther" serait donc un "remaniement" de l'Epître
de Mardochée,
écrit dans la communauté juive de Perse, conformément à la
littérature d'exil qui se développa à cette époque, en Babylonie
et en Perse
.La
version originelle serait beaucoup plus intransigeante et plus fidèle
à l'esprit et à la lettre de la morale des prophètes bibliques.
Mais, elle aurait été mise à l'encan par crainte de mettre en
danger toute la communauté juive exilique.
Après
la destruction du 2ème
Temple de Jérusalem, et du fait de la concordance de ce remaniement
de texte tardif avec les conceptions pharisiennes destinées à
liquider tous les autres courants qui subsistaient au sein du
judaïsme, c'est cette version qui a été adoptée et insérée dans
le Canon biblique par l'Establishment rabbinique. En donnant un titre
de noblesse biblique à l'esprit pharisien, cette démarche mit la
dernière touche à la mainmise des rabbins sur le peuple d'Israël.
L'hypothèse
d'une contrefaçon – à partir d'un texte originel - est la seule
susceptible d'expliquer certaines juxtapositions incompréhensibles
et contradictions internes comme d'une part la soumission et de
l'autre la vengeance sanguinaire. Ou "la souillure d'une fille
d'Israël par la semence du goy", et de l'autre, la
glorification de la bigoterie et de la virginité.
Un
autre trait caractéristique de l'esprit diasporique du Rouleau
d'Esther est la façon de célébrer Pourim dans les "yeshivoths"
(les séminaires rabbiniques). Les oboles
aux pauvres
ou l'envoi
des mets aux nécessiteux
(coutumes honorables rappelant celles du jour des Fanfares dans le
livre de Néhémie) sont relégués à l'ombre, telles des corvées
dont on se doit se débarrasser au plus vite. Et cela, pour se
consacrer aux facéties et au carnaval pourimique.
La
saoulerie - au point de "ne
plus pouvoir distinguer Amman de Mardochée"-,
est le point culminant du Carnaval débridé, qui contraste à
l'atmosphère généralement grave et austère des fêtes bibliques.
Comme si une préméditation délibérée avait voulu que Pourim soit
la plus éloignée qui soit des célébrations bibliques, afin
justement de trier l'ivraie du bon grain.
b.
Le quiproquo
: La lecture publique du 'Rouleau d'Esther' viserait à remémorer
aux Juifs exiliques à quoi tenait leur existence en diaspora. En
d'autres mots, son voulait susciter chez les Juifs de la honte à
vivre hors de leur patrie.
La
culpabilité et les tiraillements de conscience à la lecture de ce
récit auraient été alors destinés à faire comprendre qu'en exil,
les Juifs sont des orphelins, que leur salut viendra da la corruption
morale et du blasphème, par l'entremise d'un "goy"
pervers, d'une reine de beauté demeurée, et de son
imprésario/maquereau/proxénète, et non d'une éthique et d'une
rédemption yahwiste.
Selon
cette hypothèse il est évident qu'il ne faut pas appréhender le
récit du Rouleau d'Esther au premier degré, mais le replacer dans
son contexte général : l'existence dégénérée des Juifs en
diaspora. Les Juifs étaient ainsi censés tirer la leçon de ce que
c'est de n'avoir pas de souveraineté politique dans leur patrie et
de s'abandonner aux hasards d'un "destin aveugle" (en
langue Perse : "Pour " = sort, hasard, jeux de dés.
Cela
signifie qu'il ne faut retirer de la lecture du Rouleau d'Esther et
de la célébration de Pourim, ni exemplarité, ni éthique, ni
valeur, et ni honneur. Bien au contraire, tout y est condamnable,
tout y est un enseignement par la négative : la vie du peuple
d'Israël en exil est la plus grande profanation qui soit. Et
peut-être est-ce là la raison de l'atmosphère endeuillée des
jours de Pourim dans la tradition des Juifs d'Ethiopie.
Le
problème est que le message crypté de ce malencontreux quiproquo,
ne fut pas compris ainsi par les Juifs diasporiques : la lecture du
Rouleau d'Esther ne les a jamais incités à un retour vers la terre
de leurs ancêtres en Israël ! Il serait même plus juste de dire
que sa lecture a fortifié l'exil et fut plus tard un obstacle au
sionisme et à la pénétration d'idées hébraïques
anti-diasporiques.
c.
La
parodie
: Le "Rouleau d'Esther" serait une parodie pleine d'humour
qui raille l'imagination fertile des juifs de diaspora et leurs
trouvailles toujours plus étonnantes à s'inventer à qui
mieux-mieux des "miracles" et des "saluts" afin
d'embellir et d'enjoliver tout le sordide de leur vie en exil.
D'ailleurs presque toutes les communautés juives diasporiques ont
émaillé leur calendrier de "petits Pourim" miraculeux.
L'auteur
de cette parodie aurait ainsi voulu confronter l'histoire héroïque
des Hasmonéens et la célébration de Hanoukah à celle minable de
"Pourim" et ses z'héros. Le fossé évident entre ces deux
fêtes n'étant là que pour mieux souligner la supériorité
triomphale de la tradition des autochtones d'Israël vis à vis des
prétentions ridicules de gloriole des juifs de Perse et de
Babylonie. En d'autres mots, montrer combien est ridicule cette fête
pourimique des Juifs de diaspora - une histoire d'alcôve peu
ragoûtante -, et sa prétention à oser vouloir supplanter Hanoukah,
la commémoration de la victoire des Hasmonéens sur l'occupant grec,
leur héroïsme et leur gloire libératrice !
Il
est alors logique d'attribuer la paternité de cette parodie à un
membre du courant sadducéen qui aurait trouvé ainsi une voie
subtile de ridiculiser ses opposants pharisiens, en suggérant au
lecteur : Voyez ce que les pharisiens entendent par "sainteté"
! Voyez qui osent critiquer les Hasmonéens !
S'il
est ainsi, l'auteur est parvenu à ses fins :
après
l'exaltation de la fête de Hanoukah, les sadducéens devaient rire
jusqu'aux larmes au détriment des pharisiens empêtrés dans la
célébration de la fange pourimique.
Et
nul doute qu'aujourd'hui, tout Israélien sain d'esprit ne pourra
s'empêcher - à la lecture du scabreux et obscène "Rouleau
d'Esther"-, ou bien de rire aux éclats ou alors d'être envahi
de honte.
Si
c'est bien cela que voulait son auteur, il a atteint son but !
d.
L'allégorie
: Les noms des "héros" qui sont mentionnés dans le
"Rouleau d'Esther" : Mardochée ou Mardukh, Esther ou
Astarté, Amman ou Houmba, et Vachti ou Machti, sont ceux de
divinités perso-babyloniennes. Son cadre littéraire indique que
nous sommes en présence d'un mythe et de légendes empruntées à
leur mythologie. Ce mythe aurait subi un processus de travestissement
juif et fut écrit dans le but de faire passer un message
allégorique, qui n'aurait jusqu'à ce jour jamais été déchiffré.
Le
"Cantique des Cantiques" par exemple est - sans son
interprétation allégorique - inacceptable à l'oreille biblique. Et
prendre ce Cantique au pied de la lettre mènerait à l'hérésie,
voire au libertinage, impensable pour des rabbins scrogneugneux. De
même le Rouleau d'Esther pris tel quel, tétanise de dégoût toute
personne pour qui la dignité de la femme est une valeur. Ce texte
serait donc une allégorie comme celui du Cantique ! Et ce serait
d'ailleurs le seul dénominateur commun entre ces deux textes si
différents l'un de l'autre, jusqu'à leur style linguistique. L'un
est admirable (le Cantique), l'autre exécrable (le Rouleau
d’Esther).
En
outre, le fait que la fable du "Rouleau d'Esther" (et ni la
fête de Pourim) ne soit pas mentionnée dans les Evangiles, renforce
l'opinion que son écriture ait été tardive, apparemment à une
époque où se cristallisèrent dans le judaïsme les différents
courants de la fin de l'ère du Second Temple, soit en 70 avant J.-C.
On
peut tout aussi bien supposer le contraire : faire remonter le
'Rouleau d'Esther' à une époque antérieure aux Hasmonéens.
L'allégorie n'avait alors pas encore été interprétée et donc pas
encore été "canonisée".
Avec
le temps, quand le mystère fut éclairci et la parabole hermétique
déchiffrée, le livre d'Esther fut intégré au Canon biblique des
Ecritures dites "saintes" car "inspirées".
Plus
tard, la parabole énigmatique déchiffrée tomba en désuétude ou
fut occultée. Néanmoins, nul ne voulut ou ne put destituer le
'Rouleau d'Esther' de son rang canonique si ardument acquis
auparavant.
Cette
allégorie du 'Rouleau d'Esther', laissée sans exégèse et donc
incomprise en tant que telle, devint - ironie du sort-, le "Saint
des Saints" du judaïsme rabbinique diasporique.
CONCLUSION
:
Alors,
qu'est donc ce "Rouleau d’Esther" ? Un faux ? Une fable ?
Une parodie ? Un quiproquo ? Un opéra-bouffe ? Une allégorie ? Ou…
une Sainte Farce ?
Toutes
ces hypothèses se recoupent et ne représentent même pas l'éventail
complet des possibilités d'exégèse de ce "Rouleau” de
papier même pas hygiénique.
On
peut toujours trouver d'autres explications, plus ou moins
convaincantes. Mais ce qui importe est de comprendre que tout
judaïco-rabbinique qui sanctifie ce texte (et la "fête de
Pourim"), sans lui attribuer à son contenu abject une
explication qui se tient, bafoue son intellect, insulte la Bible, et
- non moins grave - porte atteinte à la dignité du peuple hébreu.
Il
est donc grand temps – au moins en Israël – d'abolir la
célébration d'Esther et de jeter aux orties cette Sainte
farce
nommée Pourim. Il serait judicieux de lui trouver une alternative,
plus digne et plus hébreue, moins décadente et moins
judaïco-diasporique. La commémoration de Judith la veuve héroïne,
par exemple.
David A. Belhassen
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