Toute la tristesse du monde - et la dignité !-
dans le regard de ce Cohen samaritain.
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Alors que la
"Shoah" (terme malencontreux pour désigner l'extermination des
"Juifs", c'est-à-dire des Hébreux judaïsés) est un génocide désormais
connu et reconnu, il y eut dans le passé lointain un autre génocide d'Hébreux.
Ce génocide, non
moins féroce que celui perpétré par les nazis durant la Seconde Guerre
Mondiale, a été le fait des hordes conquérantes arabo-musulmanes qui envahirent
la terre d'Israël, entre le VIIème et le Xème siècle. Près d'un million de
Samaritains y périrent. Et les rescapés furent contraints à se convertir à
l'islam.
A tel point qu'en
1917, lorsque les sionistes découvrirent effarés cette communauté délabrée
réfugiée sur le mont Garizim, il ne restait plus que 140 Samaritains, hommes,
femmes, enfants, et vieillards.
Telle est en
substance l'histoire de ce génocide occulté sur lequel nous nous efforcerons de
soulever la chape de plomb qui l'entoure. Mais avant cela, une petite
digression historique :
Il est ardu, et parfois illusoire, de tenter de retrouver la trace des peuples indigènes sur les terres conquises par l’envahisseur arabo-musulman. L'identité ethnique de dizaines de millions de méditerranéens a été engloutie en "Terre d'islam" sans que personne n'ait dédié un monument à leur mémoire ! Des peuples entiers ont disparu dans la tourmente et la 'tournante' islamique sans que nul ne s'en soit ému.
Il est ardu, et parfois illusoire, de tenter de retrouver la trace des peuples indigènes sur les terres conquises par l’envahisseur arabo-musulman. L'identité ethnique de dizaines de millions de méditerranéens a été engloutie en "Terre d'islam" sans que personne n'ait dédié un monument à leur mémoire ! Des peuples entiers ont disparu dans la tourmente et la 'tournante' islamique sans que nul ne s'en soit ému.
Il n’est resté
(notamment parmi les populations abaissées au rang de dhimmis) qu’une «
conscience collective » plus ou moins floue d’une identité laminée. Le martyre
par exemple qu'a subi le peuple Amazigh en Afrique du Nord de la part des
hordes arabo-musulmanes, fut principalement identitaire. Il n'y eut pas de
génocide physique à proprement parler, ou à tout le moins pas de génocide
total.
Par contre, le
génocide occulté de la communauté hébreue samaritaine, la seule qui puisse se
targuer d'une présence ininterrompue, historiquement prouvable, sur la Terre
d'Israël et qui s'étend sur plus de 3000 ans, n'a rien de comparable. Il fut
total ! A la fois physique et identitaire.
Mais qui sont
donc les "Samaritains" ?
Leur nom est
surtout connu du grand public grâce à la parabole du 'Bon Samaritain' relatée
dans les Evangiles. Venant de Galilée, Jésus devait traverser leur territoire
de Samarie pour se rendre à Jérusalem, en Judée. Cela déplaisait fort aux
Samaritains qui haïssaient Jérusalem. Une animosité existait en effet à
l'époque entre les frères rivaux qu'étaient les Samaritains et les Judéens à
l'intérieur du peuple d'Israël. Les uns sanctifiaient le Mont Garizim, surplombant
la ville de Sichem ; les autres le Mont Sion, au centre de Jérusalem.
Lors de sa
confrontation verbale avec des notables Judéens (Jean, 8, 48), Jésus fut traité
par des Judéens de « Samaritain séduit par le démon ! » Comme si Samaritain et
démon allaient de pair. Jésus l'Hébreu galiléen renvoya alors dos-à-dos les
belligérants Judéens et Samaritains par : « L'heure viendra où ce ne sera ni
sur ce Mont (Garizim) et ni à Jérusalem 'Sion) que vous adorerez Le Père…! ».
Voir l'Evangile de Jean, 4, 1-42.
Au début du
VIIème siècle après J.-C., soit à la veille de la conquête arabo-musulmane, la
population samaritaine était estimée à plus d'un million d'âmes. 13 siècles
plus tard, en 1917, il n'en restait qu'une centaine, hommes, femmes, enfants et
vieillards compris, cloîtrés dans un ghetto de Sichem (que les Francophones appellent
Naplouse depuis qu'elle fut rebaptisée Neapolis par l'occupant
romain, et déformé en Nablus par le conquérant arabo-musulman).
En 1920, John
Wyting, le vice-consul américain posté à Jérusalem, relata dans un article paru
dans le 'National Géographic' qu’il assistait probablement "à la dernière
cérémonie de la Pâque samaritaine". La communauté était à l’agonie. Les
femmes et les enfants étaient systématiquement raflés par les musulmans. Les
hommes étaient avilis, vêtus de haillons et vivaient dans un dénuement le plus
total. Même leur "Grand Cohen" portait un habit cérémonial en loques.
Comment en
sont-ils arrivés là ? La réponse est simple : la conquête arabo-musulmane. En
effet, les hordes arabo-musulmanes refusèrent aux Samaritains le statut de «
Peuple du livre » réservé aux juifs et chrétiens. La situation des Samaritains
fut donc bien pire. Ils subirent une suite effroyable de massacres. Et ce bain
de sang s’accompagna d’une destruction massive de leurs bourgs et villages.
Considérés comme
polythéistes, païens, idolâtres et mécréants dans le Coran, ils devaient « être
passés au fil de l'épée » s'ils refusaient « d'embrasser l'islam ». Les massacres
cessèrent seulement après l'appel désespéré de certains rabbins judaïques et
prêtres chrétiens pour que les Samaritains puissent être reconnus comme
monothéistes.
Le statut de dhimmis,
qui leur fut accordé in-extrémis, les sauva alors de l'extinction totale. Mais
non pas de leur islamisation forcée. La plupart des Samaritains ont certes péri
par le cimeterre de l’envahisseur arabo-musulman, mais nombre de rescapés
devenus dhimmis furent obligés de se convertir à l'islam pour ne pas
voir leurs femmes et filles violées ou vendues en esclavage sexuelle aux
jihadistes de l'époque.
Avec le temps, ces néo-musulmans furent arabisés au point de perdre la mémoire de leur identité hébraïque samaritaine. Mais sous la baguette magique d'historiens 'arabisants', ces marranes hébreux ont été soudain métamorphosés en « Palestiniens embrassant la nouvelle foi monothéiste ». Entre parenthèses, cette terminologie factice et absurde est une aubaine pour les conquérants arabo-musulmans transformés soudain en « autochtones ».
Avec le temps, ces néo-musulmans furent arabisés au point de perdre la mémoire de leur identité hébraïque samaritaine. Mais sous la baguette magique d'historiens 'arabisants', ces marranes hébreux ont été soudain métamorphosés en « Palestiniens embrassant la nouvelle foi monothéiste ». Entre parenthèses, cette terminologie factice et absurde est une aubaine pour les conquérants arabo-musulmans transformés soudain en « autochtones ».
La tragédie du
lent et implacable génocide samaritain est jusques de nos jours totalement
occultée par l'historiographie moderne, quoiqu’en termes de pourcentage de
morts, elle n'ait rien 'à envier' à la Shoah de leurs frères Juifs. Néanmoins,
et sans rien ôter au drame, le nombre des Samaritains qui ont envers et contre
tout su faire perdurer leur identité et leur mémoire, a fait un bond de 146 en
1917 à 900 âmes aujourd'hui. Le miracle de leur sauvetage, ils le doivent au
sionisme et à l'État d'Israël qui leur octroya la citoyenneté israélienne.
En tant que témoins éternels des vagues de conquérants successifs qui déferlèrent sur le pays d'Israël, les Samaritains sont la trace vivante de la tragique histoire des habitants Hébreux israélites autochtones demeurés dans leur patrie ancestrale, à la différence de leurs frères Hébreux juifs exilés dans la diaspora. Leur présence pérenne sur cette terre contredit la propagande pan-arabiste palestiniste et antisioniste des descendants des conquérants arabo-musulmans. Et c'est aussi grâce à leur témoignage que nous savons aujourd'hui que beaucoup d'habitants arabophones de Samarie, indument appelés « Palestiniens », sont en fait d'anciens Hébreux samaritains, arabisés et islamisés de force.
En tant que témoins éternels des vagues de conquérants successifs qui déferlèrent sur le pays d'Israël, les Samaritains sont la trace vivante de la tragique histoire des habitants Hébreux israélites autochtones demeurés dans leur patrie ancestrale, à la différence de leurs frères Hébreux juifs exilés dans la diaspora. Leur présence pérenne sur cette terre contredit la propagande pan-arabiste palestiniste et antisioniste des descendants des conquérants arabo-musulmans. Et c'est aussi grâce à leur témoignage que nous savons aujourd'hui que beaucoup d'habitants arabophones de Samarie, indument appelés « Palestiniens », sont en fait d'anciens Hébreux samaritains, arabisés et islamisés de force.
Lors de la guerre
des Six-Jours, les Samaritains de Sichem accoururent en liesse vers les soldats
de Tsahal qu’ils accueillirent comme leurs frères venus les libérer du joug
arabo-musulman. L’enthousiasme ne fut pas réciproque. Les paroles de bienvenue
dites en hébreu archaïque, et prononcées avec l'accent chuintant des
Samaritains, ne furent pas comprises par les soldats israéliens. Ces derniers
crurent au début qu'il s'agissait d'un "clan arabe" dissident en
conflit avec ses voisins. La méprise se dissipa lorsque, stupéfaits, ils furent
invités à visiter la synagogue des Samaritains, et à se joindre - devant un vieux
parchemin de la Torah - à leurs prières de grâces à « la gloire du Dieu
d'Israël vainqueur d'Allah le Satan ».
Mon ami
samaritain Benyamim Tsedaqah - fondateur du mensuel « Alef, Nouvelles
samaritaines » -, est un de ces fervents patriotes. Son amour et sa loyauté
pour l'État d'Israël sont indéfectibles. De taille imposante, haut en couleurs,
et reporter de surcroît, il avait tenu lors de la "Guerre du Golfe"
en 1991, à me faire une sorte de visite guidée à Sichem. S'arrêtant à chaque
pâté de maisons pseudo 'palestiniennes', il me révéla à voix basse la véritable
identité des habitants des lieux. Ici c'étaient des descendants du clan des
Merhavi, là des Sassoni, là encore des Samra, et même des anciens Cohen, tous
crypto-samaritains.
Et les tests ADN
effectués dernièrement ont d'ailleurs prouvé qu'ils ne sont pas des 'Arabes' et
qu'entre les Israéliens et ces pseudo Palestiniens (cachant leur ancienne
identité hébraïque de peur de représailles du Fatah et du Hamas), il y a une
totale similitude génétique !
Or en 1993, les
accords d’Oslo transférèrent à Arafat l’autorité sur la région de Sichem et du
Mont Garizim, situés au cœur de la Samarie. En dépit de leurs véhémentes
protestations, les Samaritains furent ainsi trahis et livrés par Rabin à leurs
anciens bourreaux arabistes-islamistes. Mais en dépit de cette trahison, les
Samaritains se sont toujours revendiqués "frères de sang des Judéens"
et jusqu'aujourd'hui ils sont parmi les plus intransigeants défenseurs du
"Grand Israël".
Voici d'ailleurs
la réponse que Av-Hasdah, le Grand Cohen des Samaritains, envoya à Rabin en
1993 : « Au grand jamais, nous les Samaritains ne quitterons, même
provisoirement, notre terre. Nous n'avons pas subi 2000 ans de persécutions
pour rien. Notre devoir sacré est de témoigner de la présence perpétuelle et
continue des Hébreux sur leur patrie indivisible, du Nil à l'Euphrate ».
Il me semble que
cette déclaration de Av-Hasdah, le Grand Cohen samaritain – aujourd'hui décédé
-, devrait être gravée au fronton de la Knesseth israélienne, à la place de
l'effigie de Ben-Gourion ou de Rabin.
Cette digression
samaritaine montre, dans toute sa simplicité, que s'il n'y avait pas eu de
conquête arabo-musulmane et le génocide des Samaritains, le peuple hébreu resté
sur sa terre aurait compté plusieurs dizaines de millions d'âmes. Elle prouve
aussi que c'est la conquête arabo-musulmane qui est à l'origine du « conflit
israélo-palestinien ».
Et si la plupart des Samaritains n'avaient pas été arabo-islamisés, la plus belle et la plus juste des promesses bibliques se serait réalisée sous nos yeux : « Et toi, fils de l'homme, prends une pièce de bois, et écris dessus : Pour Judah et pour les enfants d'Israël ensemble. Prends une autre pièce de bois, et écris dessus : Pour Joseph, bois d'Éphraïm et de toute la maison d'Israël ensemble. Rapproche-les l'un et l'autre pour en former un seul arbre, en sorte qu'ils soient unis dans ta main… Voici, je prendrai les enfants d'Israël du milieu des nations où ils sont exilés, je les rassemblerai de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays. Je ferai d'eux un seul peuple dans le pays, dans les montagnes d'Israël. Ils ne formeront plus deux peuples, et ne seront plus divisés en deux entités. Ils habiteront le pays qu'ont habité vos pères ; ils y habiteront, eux, leurs enfants, et les enfants de leurs enfants, à perpétuité. Je ferai avec eux une alliance de paix, et il y aura entre eux une alliance éternelle… » (Ezechiel 37, 17-38)
Et si la plupart des Samaritains n'avaient pas été arabo-islamisés, la plus belle et la plus juste des promesses bibliques se serait réalisée sous nos yeux : « Et toi, fils de l'homme, prends une pièce de bois, et écris dessus : Pour Judah et pour les enfants d'Israël ensemble. Prends une autre pièce de bois, et écris dessus : Pour Joseph, bois d'Éphraïm et de toute la maison d'Israël ensemble. Rapproche-les l'un et l'autre pour en former un seul arbre, en sorte qu'ils soient unis dans ta main… Voici, je prendrai les enfants d'Israël du milieu des nations où ils sont exilés, je les rassemblerai de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays. Je ferai d'eux un seul peuple dans le pays, dans les montagnes d'Israël. Ils ne formeront plus deux peuples, et ne seront plus divisés en deux entités. Ils habiteront le pays qu'ont habité vos pères ; ils y habiteront, eux, leurs enfants, et les enfants de leurs enfants, à perpétuité. Je ferai avec eux une alliance de paix, et il y aura entre eux une alliance éternelle… » (Ezechiel 37, 17-38)
S'il
y a un programme politique qui puisse contredire le slogan frelaté et ignoble «
Deux États pour deux peuples », c'est bien dans ce passage biblique qu'il faut
le chercher. S'il y avait un sens au prix Nobel de la Paix, c'était au Grand
Cohen samaritain Av-Hasdah qu'on aurait dû le décerner, et non à Rabin et
Arafat.
N.B : Un lecteur m'a demandé quelles étaient mes "sources" ? Tout
d'abord, il faut savoir que le génocide des Samaritains
est un génocide occulté, même par les Israéliens ! Il y a donc très peu de
'sources', car elles ont été détruites par les conquérants arabo-musulmans, et
en particulier à l'époque abbasside particulièrement meurtrière et
persécutrice. Néanmoins, il nous est resté des fragments de "Chroniques
samaritaines" et en particulier "La chronique des Samaritains"
écrite en hébreu et en araméen en 1355 par le Samaritain Ben Avi El Hassen à la
demande du Grand Cohen Samaritain Pinhas. Une version de ce manuscrit, transmis
de génération en génération, est parvenue entre les mains de A. Neaubauer qui
en 1869 l'a traduite en français, imprimée et publiée à Paris. Voir
aussi l'ouvrage "Le livre des Samaritains", de deux archéologues israéliens
: Ephraïm Stern et Hanan Eshel. Cet ouvrage est en hébreu et je ne sais si une
traduction anglaise ou française a été entreprise. Il y a également quelques
ouvrages en anglais, comme celui de Levi-Rubin : "New evidence relating to
the process islamisation in the early muslim period -the case of the
Samaritains", qui consacre quelques pages à la "disparition" des
Samaritains.
Très émouvant...
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